/!\ Retour au milieu de la nuit

Emilie se laissa faire. Après tout, c’était elle qui lui avait demandé. La douceur avec laquelle Mike lui enleva ses vêtements lui rappela sa mère, qui la mettait elle-même en pyjama quand elle était petite et qu’elle s’endormait dans la voiture au retour de vacances par exemple. C’était de très bons souvenirs et Emilie se mit à sourire toute seule en se les remémorant.
Une fois qu’ils furent de nouveau tous les deux sous la couette, Lili passa presque par automatisme ses bras autour du cou de Mike, comme un enfant autour du cou de ses parents. Non pas là qu’elle voyait Mike comme l’un de ses parents (manquerait plus que ça XD), mais dans l’immédiat, elle se donnait l’impression d’avoir perdu suffisamment d’années pour qu’on puisse s’occuper d’elle comme ça.

De plus, Mike avait eu la sagesse de lui laisser son maillot de bain, et elle trouvait ça très respectueux de sa part.

« Merci mon chéri. »

Murmura t’elle d’une voix à peine audible.

« Une étoile… c’est joli une étoile… »

Dit-elle, plus pour elle que pour autre chose.

« Tu restes avec moi, hein ? »

Nul doute que si à son réveil elle se retrouvait seule dans le lit, elle serait complètement désemparée.

Puis, alors qu’elle sombrait dans un sommeil de plus en plus profond, elle murmura quelque chose que Mike aurait peine à entendre, peut-être même qu’il ne l’entendrait pas :

« Je t’aime. »

Emilie ne s’était même pas rendue compte de ce qu’elle avait dit, et il y avait peu de chances qu’elle s’en souvienne à son réveil.

Mike entendit les deux derniers mots. Bon sang, que voulez-vous répondre à ça ? La même chose ? Probablement, mais elle dormait déja. Elle l'entendrait demain de toute manière. Il l'embrassa dans les cheveux en murmurant un trés faible "Je t'aime" quasiement inaudible, étouffé par les cheveux.

Cheveux qui étaient si doux eux aussi ! Si doux et si...si tout. Il avait beaucoup de mal à définir les cheveux, mais pour Mike, cela représentait un des rares éléments du corps qui mélangeait amour et sexe, à savoir un élément érotique en somme. Il leur trouvait une affinité avec la soie, car ils en avaient la douceur et la chaleur. De même, la peau d'Emilie était une caresse telle qu'il en frisonnait tout seul de temps à autre rien qu'à la sentir contre lui. Les cheveux d'Emilie étaient la grâce même. Il enleva doucement, sans la réveiller, les quelques élastiques qui lui tenaient sa coupe. Il les déposa non loin de là. Au moment où il les enlevait, les cheveux lachés de la demoiselle se répandirent directement sur son torse. Il ne put retenir un calme frisson tellement cela lui taquinait sa sensibilité.

Elle dormait, et il passait son temps à l'admirer. Il se l'était assez dit, qu'elle était belle, sublime même. Ses petits yeux fermaient représentaient tout le calme et la douceur que l'on peut attribuer à une femme. Les mains de la fée, car c'était des mains de fée, étaient déposées sur son torse avec une grâce telle qu'il ne les aurait pas senties si elle n'avaient pas été exceptionnellement douces elles aussi.

Tout son visage lui rappelait les meilleurs souvenirs que Mike ait vécu, c'est à dire pas grand chose....des belles balades dans des forêts, des escalades de pentes, des séances de sport dans les landes sauvages autour de la colonie, et bien d'autres choses encore...il murmurait sans s'en rendre compte quelques mots, sur un ton assez faible pour éviter de la réveiller, mais quelque part, il était sûr qu'elle l'entendrait dans ses rêves.

"Tu es tellement belle...tellement adorable...tellement tout. Pourquoi je n'ai pas appris à te connaître plus tôt ? Pourquoi est-ce qu'il faut que les personnes les plus......y'a même pas de terme....pourquoi est-ce qu'il faut que ces personnes me rencontrent toujours plus tard qu'il ne le faudrait ? Et pourquoi je dis "ces" ? Y'a que toi mon coeur, tu es unique...."

*Et pourquoi tu parles tant ? J'en sais rien...j'ai envie c'est tout...*

Sans le vouloir, il accentua un peu son étreinte autour d'Emilie. Il embrassa son épaule, et ses lèvres dans son sommeil, en prenant garde de ne pas la réveiller. Il alla même jusqu'à caresser tendrement sa joue. Cela faisait maintenant plus d'une demi-heure qu'elle formait profondément, et il ne se lassait pas de la regarder, encore et encore, de regarder le fruit de la perfection, mais ce qu'il regardait ce n'était pas son corps, c'était le complexe corps/esprit. Mike ne regardait pas le corps d'Emilie, il regardait Emilie, et elle seule.

Le lendemain matin

Emilie se réveilla doucement, dans la douce chaleur estivale (XD). Les rayons du soleil s’insinuaient dans la chambre et y faisait régner une chaleur agréable. Elle remarqua que Mike l’enlaçait toujours.

* Arglh, il a pas bougé d’un pouce alors que moi j’ai du me retourner dans tous les sens toute la nuit ! *

En effet, à cet instant, son dos était contre le torse de Mike, preuve qu’elle avait du pas mal bouger durant la nuit, et que ça n’avait pas forcément été très agréable pour Mike !^^

La jeune fille se retourna doucement et remarqua avec étonnement que Mike était réveillé. Enfin réveillé, tout était relatif. Ses yeux étaient à demi-clos.

« Bonjour mon chéri. »

Dit-elle d’une voix douce avant de venir l’embrasser tendrement.

« J’ai rêvé d’un ange… il avait ton visage. »

Dit-elle en souriant.

Elle le dévorait littéralement des yeux.

* Oui, un ange. C’était bien lui. *

Tout dans son regard montrait à quel point elle était heureuse de ne l’avoir rien qu’à elle, à quel point elle tenait à lui, à quel point elle refuserait de le partager avec quiconque, à quel point chaque seconde passé avec lui était pour elle une vision du paradis.

Nia, un peu qu'elle avait bougé. Mais cela ne l'avait pas empêché de poursuivre ses calins durant toute la nuit. Le repos qu'il avait eu lui suffisait en fait (quoi que...) étant donné qu'il n'avait pas encore commencé à "s'agiter". Il vient rapidement déposer un court baiser sur ses lèvres.

"Bien rêvé ? Tu dormais comme un bébé. J'aurais même pas pu te réveiller si je l'avais voulu tellement t'étais craquante..."

Il réfléchit un instant et embrassa son épaule d'un petit calin trés calme et effleuré. Il se colla d'avantage à elle et embrassa son cou à trois reprises.

"En tout cas moi j'ai trés bien dormi....et on dirait qu'on a passé la nuit tout seuls...je ne sais pas où est passé l'autre coloc', mais il a pas l'air d'être rentré. A moins que je ne l'aie pas entendu et qu'il se soit levé avant nous...quoi que non vu l'état de son lit."

Le lit était effectivement "clean", il n'avait pas été ouvert. Comme quoi.....Mike se leva doucement et s'assit sur le lit en laissant une main caresser la joue d'Emilie et l'autre main serrant la sienne. Il observa la chambre, les yeux un peu dans le brouillard. Le jour perçait au travers de la fenêtre. Il se leva complètement hors du lit et s'agenouilla au pied de ce dernier, juste à côté d'Emilie. De là, il vint embrasser son front.

"Si tu veux rester au lit, bouges pas. Je vais aller chercher quelques trucs à manger pour le petit déj'..."

Il ne savait même pas quelle heure il était. Il embrassa ses lèvres une fois et se leva complètement, sans toutefois lâcher sa main qu'il serrait dans la sienne.

Emilie sourit tendrement.

« Oh oui, je n’avais jamais fait de rêve aussi merveilleux… »

Avec une petite moue comique, elle ajouta :

« Je crois que ça aurait été très dangereux de ta part de me réveiller… »

Rien de pire qu’une Emilie qui ne s’est pas réveillée d’elle-même… demandez à ces pauvres réveils qui n’ont jamais duré plus d’un mois avec elle… c’est vrai que jetés à travers sa chambre, voire, à travers sa fenêtre, ça ne les avaient pas conservés bien longtemps…

« Je me demande comment tu as pu passer une bonne nuit… j’aurai du te prévenir que je… hum… bougeais beaucoup… »

Emilie suivit le regard de Mike et vit qu’effectivement, le lit n’avait pas été utilisé. A moins que l’utilisateur en question ne soit très maniaque, suffisamment pour le remettre exactement dans le même état que la veille…

Puis, Emilie lui proposa de rester au lit. Elle se leva d’un bond.

« Tu plaisantes j’espère ? Je viens de me réveiller, je ne vais pas rester couchée ! Je viens avec toi ! »

Décida t’elle.

Certes, il aurait été agréable de se faire apporter son petit déjeuner au lit, mais Emilie n’était pas ce genre de filles… elle avait bien trop d’énergie à dépenser. Bon, d’accord, une fois que les piles étaient déchargées, elle était complètement naze et s’endormait presque aussitôt, mais une fois rechargée, elle débordait d’énergie.

Elle s’approcha de son sac qu’elle n’avait pas encore déballé et se mit à la recherche de vêtements propres.

Tout à coup, elle porta la main à ses cheveux et remarqua qu’ils étaient complètement lâchés. Elle se tourna vers Mike d’un air étonné et lui demanda :

« Tu m’as détaché les cheveux ? »

* Non, non, un extraterrestre est venu dans la nuit, il avait absolument besoin d’élastiques pour réparer son vaisseau spatial, alors il a pris les tiens ! T’es complètement à l’ouest ma pauvre fille… *

"Hu ...? Euuuhhhh....."

Mike fit une moue génée et tourna son regard vers la table de nuit sur laquelle il avait déposé les élastiques. Les cheveux lachés d'Emilie lui donnaient envie de repartir dormir.

"Euhhh....je....désolé, j'ai pas pu résister."

Il se sentait légèrement stupide. Aprés tout, qui ne se serait pas senti débile ? Quelle importance cela pouvait-il avoir qu'elle aie les cheveux détachés ou non ? Aucune pour une fille, si ce n'est un souci esthétique. Mais pour les mecs, pour Mike en tout cas, cela en avait une grande, surtout quand cette fille était celle qui faisait battre son coeur.

*Et voilà, t'arrives plus à gérer la situation. T'es vraiment pas doué...c'est pas possible, comment tu te débrouilles ? C'est n'importe quoi. Bon tant pis...va falloir lui expliquer...*

"Euh c'est juste que....j'adore tes cheveux."

*T'aurais pu improviser une phrase valable.....histoire de t'expliquer correctement quoi. Non il a fallu que tu te débrouilles pour sortir ça. Tu vieillis, mon pauvre Mike...*

Il était comme un c** en boxer, debout devant Emilie, comme un enfant qui aurait fait une grosse bêtise. Remarque il savait bien au fond de lui qu'elle n'aurait aucune raison de lui en vouloir, mais voilà, il était géné de devoir lui expliquer ça.

Emilie se mit à rire. Il était vraiment trop craquant quand il faisait cette tête-là !

« Merci. T’es vraiment adorable ! »

Dit-elle en ne pouvant résister à l’envie de traverser la pièce pour venir l’embrasser.

Elle retourna farfouiller dans son sac et en sortit un autre maillot de bain (héhé elle en a plein^^) aux couleurs vives, ainsi qu’un débardeur blanc et une petite jupe bleue ciel. Elle se retourna vers Mike.

« Regarde pas ! »

Dit-elle en tirant la langue, comme si ça avait une quelconque importance. N’empêche, il ne valait mieux pas que Mike lui saute dessus, sitôt sortis du lit… un peu de tenue quand même ! Surtout que dans la salle à manger, il y aurait probablement un peu de monde, elle ne voulait pas arriver… hum… éprouvée (XD). Elle voulut aller prendre une douche, mais décida finalement que c’était une mauvaise idée. Elle n’aurait pas résisté à l’envie d’y emmener Mike et la douche aurait traîné en durée. Et tout de suite, la jeune fille avait une faim de loup. A remettre à plus tard donc. Surtout qu’à l’origine, elle était venue ici pour profiter du beau temps, de la piscine, faire des balades à cheval et compagnie, alors passer son temps dans la douche en compagnie de Mike, certes, ce serait très agréable, mais ça ne devait tout de même pas occuper la majorité de son temps.

Elle se changea donc, sans chercher à se cacher de Mike, après tout, elle voulait voir s’il se laisserait tenter ou s’il serait assez raisonnable pour retenir ses pulsions…

(Sadique :p)

*Aaaaahhh putain mais elle est folle....comment je suis sensé résister ? Je devrais tout couper, ce serait dix fois plus simple, et au moins je pourrais me débrouiller pour ne pas regarder...*

Réaction naturelle s'opérant au niveau de son corps, Mike décida de la masquer rapidement. Aprés tout, il ne tenait pas franchement à se faire considérer comme un pervers. Même s'il n'était qu'un mec, donc qu'il en était forcément un.

*Vite, un pantalon !*

Il fouilla rapidement la chambre du regard avant de se rendre compte que ses affaires étaient...à environ cinquante centimètres d'Emilie.....génial.....allez, il fallait qu'il se remue. Il avança en prenant garde à ne pas révéler son bas-ventre et l'embrassa sur le dos afin de calmer le plus possible ses instincts. Cela fait, il se dépécha bizarrement de mettre un pantalon fuseau. Il comptait de toute façon aller à la piscine par la suite, il avait besoin de son kilomètre de nage, comme tous les matins où il était à la colo'.

*Ca fait trois plombes que j'ai plus nagé...on va voir si j'ai perdu la main....bon sang pourquoi elle a fichu ses affaires à côté des miennes...allez calmes-toi, survis à la torture...*

Oui il y survivait, c'était sûr. En revanche il était beaucoup plus difficile pour lui de retenir quelques regards trés insistants vis-à-vis du corps féminin....regards qu'il ne retenait quasiement pas d'ailleurs. Il se força à penser à autre chose en fouillant dans son sac pour trouver un haut de sport, ce qui n'était qu'une feinte minable étant donné que ses hauts étaient pliés à côté de son sac, et que son sac était vide. Disons qu'il fallait bien trouver quelque chose pour détourner son attention.

*Aya...bon sang elle est sublime...*

Il prit finalement un haut et le passa à la hâte alors qu'il vint une nouvelle fois l'embrasser, mais cette fois dans le cou, en se collant littéralement à elle, à son dos pour être précis.

Emilie agissait comme si elle ne sentait pas les regards de Mike… mais elle était loin d’être dupe. Après tout, cela ne la gênait pas du tout, au contraire même, alors elle ne dit rien. Elle se retint même de rire alors qu’elle l’observait du coin de l’œil et qu’elle le vit fouiller désespérément dans son sac vide…

* Je lui fais tant d’effet que ça ? *

Pensa t’elle en se mordillant la lèvre pour réprimer un sourire de satisfaction.

Quand il vint l’embrasser dans le cou, en se tenant tout contre elle, Emilie attrapa les bras de Mike afin qu’il l’enlace, bras qu’elle caressa du bout des doigts.

« ‘Faut qu’on aille manger… »

Dit-elle d’un ton pas très pressé…

* Calme-toi sinon c'est toi qui va lui sauter dessus... *

Sachant que si elle ne disait rien de plus, il n’allait pas la laisser sortir de la chambre, elle enchaîna, tentant de prendre une voix un peu plus convaincue :

« Il fait super beau… on pourra aller faire quelques longueurs à la piscine après… »

D’après ses souvenirs, les premiers jours de la colo, tout le monde avait quartier libre… et de toute façon, aucune des activités n’étaient obligatoires. Mais ces premiers jours étaient idéals pour faire un peu connaissance et ainsi savoir avec qui faire les-dites activités les jours suivants.

Oh que oui il l'enlaça, et pas qu'un peu même. Alors qu'il embrassa doucement sa nuque, en y laissant courir longuement ses lèvres.

"Mouais...faut sans doute qu'on descende...mais t'as envie toi ? Oublies pas..."

Lui dit-il d'une voix lente et doucereuse alors qu'il commençait à caresser doucement son ventre de ses mains et à passer sa langue dans son cou, comme s'il préférait manger son cou plutôt que prendre le petit déjeuner.

"...on a tout le temps."

Ses mains changèrent alors de cible et se dirigèrent sur ses fesses pour les caresser tendrement durant quelques instants avant de passer directement sur les cuisses, point qu'il savait sensible. Sachant qu'en même temps, il continuait à embrasser et à passer sa langue dans son cou. Certes, elle n'était pas encore prête pour l'acte, mais un petit avant-goût avant de descendre ne ferait de mal à personne aprés tout...tant qu'ils n'avaient pas besoin de se déshabiller de nouveau.

*Et là si quelqu'un d'autre entre, on a pas l'air stupides non. Tant pis. Je leur expliquerai tout seul comme un grand qu'il s'agit de caresses naturelles et indispensables à la vie amoureuse humaine.*

"Ils servent le déjeuner tard....trés tard..."

Lui dit-il en lui mordillant tendrement le cou et en lui passant un coup de langue sur le lobe de l'oreille.

S’il continuait à l’embrasser et à la caresser comme ça, Emilie ne tiendrait pas longtemps… or, justement, c’était lui qu’elle voulait pousser à bout, pas le contraire ! (Qui a dit « sadique » ? XD) Surtout qu’il s’attaquait directement à ses points sensibles…

* Arrête ! *

Lui criait-elle mentalement, alors qu’elle n’avait bien sûr, aucune envie qu’il arrête.

* C’est pas juste, c’est moi qui voulait jouer… *

Finalement, elle réussit à reprendre le contrôle et parvint à dire d’une voix à peu près assurée :

« Oui, il faut qu’on descende… justement parce qu’on a tout le temps… »

Dit-elle en le repoussant doucement.

Oh la méchante, c’est qu’elle le faisait exprès, pourtant son regard en disait long. Elle s’amusait, elle ne le repoussait pas réellement… le jeu du chat et de la souris en quelque sorte.

Elle se dirigea vers la porte, sans se presser, pour voir si Mike allait la retenir ou bien la suivre bien sagement jusqu’à la salle à manger.

S'arrêter...? Bien entendu qu'il allait s'arrêter, mais pas maintenant, c'était clair. Et puis, dans sa démarche de...marche....elle la jouait de manière provocatrice. Vous avez déja vu une fille marcher pour attirer l'attention d'un mec ? Hé bien multipliez par deux et vous aurez la manière de marcher d'Emilie. Il la suivit, plus rapidement qu'elle, mais lui entoura doucement le corps en la ceinturant avec douceur de ses bras, pour se coller de nouveau à son dos et l'embrasser sur la joue.

"Oh non mon coeur...on a tout le temps pour descendre. Ca te dit de rester cinq minutes ?"

Lui lança-t-il sur un ton purement sensuel et provocateur alors que ses mains recommençaient leur petit jeu au niveau de ses cuisses, à travers son pantalon. Et recommençaient était un faible mot. Car les caresses étaient destinées à provoquer ses instincts cette fois-ci, c'est à dire qu'elles étaient purement axées dans cette voie, plus bien évidemment celle de lui "faire plaisir". Il déposa sa tête sur son épaule et l'embrassa à pleines lèvres (et à pleine langue) de cette manière.

"Je t'assure qu'on a tout le temps. Peut-être mademoiselle désire-t-elle un petit apéro' avant le déjeuner, comme on dit ? Je vous le conseille fortement..."

Oui, un apéro'. Pas de l'alcool, oh non. Bien mieux que ça. Il caressait toujours tendrement ses cuisses alors que sa langue venait fouiller tantôt le creux de son cou, tantôt les courbures de sa nuque. Il adaptait également sa respiration : elle devenait calme et lente, ce qui fit que chaque expiration de Mike venait trés faiblement chatouiller le cou d'Emilie.

Emilie ne fut pas étonnée d’être arrêtée, après tout, elle avait tout fait pour… pourtant, elle voulait continuer à le repousser.

Pourtant, elle se laissa embrasser sans la moindre retenue, elle aimait tellement le contact de ses lèvres… et de sa langue^^ ! Elle se dit qu’elle quitterai la chambre sitôt le baiser fini… mais les caresses de Mike avaient bien l’effet voulu sur Emilie, elle était à deux doigts de craquer et de s’abandonner aux bras de Mike… mais après un effort surhumain, elle parvint à le repousser une nouvelle fois, malgré ses propres réticences à le faire.

« On descend, j’ai dit ! »

Ordonna t’elle en tirant la langue.

Elle mit la main sur la poignée, sembla hésiter un instant, puis se tourna vers Mike.

« C’est pas bien ce que tu fais, tu sais… »

* Raah, pas bien du tout même ! *

Dit-elle comme une mère gronde son enfant, mais avec humour. Sous-entendu : arrête de jouer comme ça avec moi, je ne vais pas tenir longtemps.

Tiens tiens ? Le repousser une nouvelle fois ? Oh mais non. Etant donné que Mike avait tenu son emprise sans trop de problèmes. Sans lui faire mal bien entendu, mais elle comprendrait bien vite que chercher à le pousser ne servirait pas à grand chose.

"Oh mais non...maintenant que je t'ai attrapé, je ne te lache plus. C'est bête, non ?"

Le ton de voix était toujours axé dans des sonorités trés sensuelles et provocatrices. Il embrassa calmement sa joue, plusieurs fois de suite. Ses mains caressaient encore ses cuisses alors qu'il vint lui murmurer tendrement, de la même voix.

"Chacun son tour. C'est moi le chat."

Il l'embrassa de la même manière que la fois précédente au détail prêt qu'il "ronronna" au moment où leurs lèvres se touchèrent. Un moment donné, alors qu'il commençait à trouver sa "domination" dans la chose, il finit par remonter ses caresses lentement le long de ses jambes étant donné qu'elle portait une jupe. Il atteint ainsi la "base" de ses cuisses, sur lesquelles il se délecta de caresser tendrement cette peau si douce qu'était la sienne.

"Et aussi bizarre que ça puisse paraître, la souris titille beaucoup le chat, tu ne trouves pas ?"

Ses caresses sur les jambes nues d'Emilie se faisaient de haut en bas, longues mais rapides. Il s'attardait régulièrement sur le haut des cuisses pour caresser plus en détail, étant donné qu'il savait là son talon d'Achille...

« Très très bête… »

Répéta t’elle en tentant de se dégager une nouvelle fois de son étreinte. Voyant que c’était chose impossible, elle arrêta de se débattre.

« Ah oui, c’est toi le chat ? »

Répéta t’elle sur la même voix sensuelle et charmeuse.

« Tu connais Tom et Jerry ? C’est toujours Jerry qui gagne… »

Sa voix se perdit alors que Mike remontait sa main sur sa cuisse. Non, vraiment, là, elle n’en pouvait plus.

« D’accord… Tom peut bien gagner de temps en temps… »

* T’es fière de toi ? Il a eut ce qu’il voulait ! Oh bon sang mais pourquoi t’es pas capable de lui résister plus de cinq minutes ? *

Elle se retourna vers Mike et l’embrassa à pleine bouche, tandis que ses mains allèrent se balader sous son tee-shirt afin d’explorer tout son torse, descendant parfois jusqu’à l’origine du pantalon, mais sans descendre plus bas, du moins, pour l’instant.

Puis, dans un souffle, elle murmura :

« Si le chat trouve que la souris le titille trop, la souris peut mettre un pantalon… »

"Oh mais non, mon étoile. Le chat est trés content comme ça. Il mange la souris quand il l'a attrapée, non ?"

Un peu qu'il mange la souris. En réalité il lui dévorait toujours le cou. En l'embrassant passionément de temps à autre. Voilà qu'elle y mettait du sien. Tiens donc. Allait-il jouer encore un peu ? Pourquoi pas aprés tout. Il l'embrassa une dernière fois puis lui murmura timidement.

"On est sensé descendre, c'est toi qui l'a dit. Allez hop. J'ai pas tellement faim, je file directement à la piscine moi. Hum....qui m'aime me suit ? Et puis dans la piscine, c'est tellement plus....calme."

Lui lança-t-il langoureusement avant de se diriger vers la porte en la tenant par la main, sachant qu'elle pouvait lâcher sa main. A noter qu'il avait stoppé d'un seul coup ses caresses au niveau des cuisses. Allait-elle l'apprécier et tenter de le suivre pour regagner ses calins, c'est à dire prendre le rôle du chat, ou simplement faire le caprice de la souris abandonnée ? Il n'allait pas tarder à le savoir.

*Hum...un peu de nage nous ferait du bien*.

Il saisit son maillot non loin de là et se dirigea vers la porte de la chambre, en attendant de voir comment elle réagirait....aprés tout, chacun son tour.

« Hum… c’est vrai… encore faut-il que la souris se laisse manger… »

Murmura t’elle avant de tirer la langue

Puis, Mike stoppa caresses et baisers pour se diriger vers la porte, annonçant qu’il allait à la piscine. Le changement radical de comportement de Mike avait de quoi perturber, mais Emilie ne s’en formalisa pas. Enfin, elle se retint en tout cas. Au contraire, elle pourrait peut-être même retourner la situation à son avantage…

« D’accord, on va à la piscine. Mais si j’y vais, c’est pas parce que je t’aime, c’est parce que j’ai très envie de nager ! »

Dit-elle, lui montrant ainsi qu’elle n’était pas à ses pieds.

Elle lui lâcha la main, et sortit sur le pas de la chambre afin de le devancer.

« Si j’arrive dans la piscine avant toi, interdiction de me toucher. »

Dit-elle d’un ton provocateur.

« Et puis, il y aura peut-être d’autres personnes là-bas… »

Elle insista volontairement sur le mot « personne », qui se traduisait dans ce cas plutôt par « mecs ».

Puis elle disparut dans le couloir.

(poste à la piscine :p)