/!\ Retour au milieu de la nuit

[~> Suite du toit]

Emilie le suivit dans la chambre, réfléchissant à ce qu’elle devait faire. Elle ne supportait pas de le voir comme ça.

Elle jeta un coup d’œil rapide à la chambre : elle était vide.

Sans rien dire, elle s’approcha de la porte, qu’elle ferma d’un tour de clé.

* Désolée pour le troisième colocataire… *

Elle se retourna ensuite vers Mike. Elle posa sa main sur son torse nu, le poussant jusqu’à ce qu’il s’asseye sur le lit le plus proche. Elle se mit à genoux devant lui, croisant ses mains sur ses jambes et posant sa tête dessus. Elle le regardait dans les yeux.

« Tu crois que j’ai oublié ce que tu m’as dit dans la salle de bain ? Tu crois que j’ai oublié qu’à quinze t’avais atteint une étape que je n’ai toujours pas franchi ? Tu crois que ça me plait de savoir que tout ce qu’on a fait, tu l’as sûrement fait vivre à d’autres avant moi ? »

En se mettant dans cette position, donc plus basse que lui, elle se mettait en situation d’enfant. Elle en avait d’ailleurs toutes les expressions, ce qui était plutôt attendrissant. Et en le regardant dans les yeux, elle lui montrait qu’elle était sincère.

Emilie ne pouvait rien lui refuser… de plus, le ton sur lequel il lui demandait de revenir était carrément irrésistible… elle s’installa sur ses genoux, posant sa tête au creux de son cou.

Elle dit d’une petite voix triste :

« Oui, mais si elles avaient osé ? »

Elle se mordit la lèvre, pour empêcher les larmes de revenir à ses yeux… décidément, une vraie fontaine aujourd’hui.

« Pour moi, tu es le premier… moi, je ne suis qu’une après les autres. »

Elle ferma les yeux.

« Et j’ai bien peur de ne pas être la dernière. Ne serait-ce que d’ici la fin de l’été. »

Trop tard… deux larmes roulèrent sur ses joues. Mais étant sur les genoux de Mike, elle espérait que celui-ci ne s’en rendrait pas compte.

« La seule différence avec les autres, c’est que moi j’ai osé… mais si une autre est capable d’oser, d’oser plus que moi, qu’est ce qui se passera ? »

Elle se mordit de nouveau la lèvre avant de répondre d’elle-même :

« Tu iras avec elle. Voilà ce qui se passera. »

Mike ne supportait pas de la voir pleurait ainsi, cela allait finir par le faire pleurer également. Pour éviter ce genre de situation pas franchement constructives, il se leva doucement, se baissa, et lui passa un bras derrière le dos et un autre derrière les jambes de manière à la porter, ce qu'il fit. Il la déposa en l'allongeant sur le lit et s'allongea à côté d'elle, mais tout contre. De cette manière, étant donné qu'elle était sur le dos et lui sur le côté, il pouvait lui murmurer ce qu'il voulait lui murmurer.

"Est ce que tu crois que je t'ai embrassée juste parceque tu as osé venir dans la douche ? Tu penses que oui ? Je suis sans doute pas tout à fait un mec, j'ai des valeurs personnelles. Et je ne suis pas capable d'embrasser une fille si je ne suis pas irrésistiblement attirée par elle...et cette attirance là n'a rien à voir avec le physique."

Il amena sa main sur sa joue et la caressa tendrement, aprés quoi il y déposa un baiser tout aussi doux. Il sentit le goût "salé" des larmes lorsqu'il le déposait.

"Tu m'attires pas parceque tu es bien fichue...tu m'attires parceque tu es toi, et personne d'autre ne peut être toi, tout le monde est unique, moi et mon caractère de merde, heureusement on est unique. Et toi aussi tu es unique."

Il déposa à nouveau un baiser sur sa joue, alors que sa main était désormais sur le ventre d'Emilie, elle ne bougeait pas, elle restait en tant que présence rassurante...

"C'est pas parcequ'une conne a envie de me sauter dans la douche que je vais partir avec...c'est pas un plan cul que je veux, je suis pas de ce bord là, je veux l'esprit qui m'est complémentaire. Y'en a qui appellent ça l'âme soeur..."

Il se blottit encore plus contre elle en lui passant un bras autour du cou et en venant lui embrasser tendrement ce dernier, de baisers longs, espacés, et aussi effleurés qu'une feuille effleure la surface d'un lac.

"Tu me crois pas sincère si je te dis que c'est probablement toi, cet esprit ? Ouais je sais, j'ai des comparaisons à la con, qui en deviennent ridicules. Mais au moins j'arrive à te dire ce que je pense de cette manière."

Il la considérait en tant que telle, et il ne mentait pas. De plus il était complètement séduit. Comment voulez-vous résister devant une fille qui pleure ? Et surtout devant elle ? Ca vous donne envie d'aller la consoler, d'aller comprendre sa détresse, d'aller l'aider. Impossible d'y rester indifférent. Il embrassa de nouveau plusieurs fois son cou, puis ses joues. Il se retrouva finalement sur elle, en prenant garde à ce qu'elle ne doive pas trop supporter son poids, avec un sourire détendu et calme.

"C'est toi, c'est toi, point barre ! Pourquoi j'irai ailleurs si je suis bien ici ? Pour une......salo** qui voudrait juste se faire mon corps ? Ca va pas la tête ?"

Ces dernières paroles dites, il amena chacune de ses mains sur les joues d'Emilie, de manière à "tenir" sa tête entre ses mains (aucune pression, donc aucune "détention"). Il les lui caressa tendrement et vint finalement l'embrasser de plus belle.

*Le premier qui te touche n'en sortira pas indemne...voilà que je commence à péter des plombs de jalousie maintenant, allez zen, du calme....*

"Et puis de toute façon, niveau physique, je suis pas sûr qu'il y en aie qui soient au dessus de toi."

Ajouta-t-il presque en riant alors qu'il reprit le baiser de plus belle.

(Rho n'alors il est pas bô mon post :p ? Mdr).

(ouiiin, ; j’l’épouse Mike moi !!! Faut que tu fixes mon avatar pendant cinq minutes plus souvent, apparemment ça t’inspire :p)

Emilie écoutait attentivement, sans rien dire, se laissant aller à ses paroles rassurantes, ses caresses et ses baisers.

Chacune de ces choses, chacun de ses baisers, chacune de ses caresses, chaque parole la rendait immédiatement infiniment heureuse, c’était comme si le monde avait pu s’écrouler autour d’eux sans qu’ils n’en soient affectés, sans qu’ils ne s’en rendent même compte…

Puis, quand il eut fini et qu’il l’embrassa aussi intensément, elle passa ses mains dans son dos et le caressa, doucement. En l’enveloppant ainsi de ses bras, elle se sentait rassurée, d’une certaine manière, il ne pouvait pas partir. Et il était bien évident qu’elle n’avait aucune envie qu’il parte.
Elle lui répondit, d’une voix douce, apaisée, rassurée :

« Si je suis cet esprit… ça veut dire qu’on restera toujours ensemble ? Ca veut dire que tu resteras toujours avec moi ? Tu ne m’abandonneras pas ? »

Voilà que celle qui ne s’attachait à personne, celle qui pouvait parfaitement survivre toute seule jusqu’à présent avait peur d’être abandonnée, par UNE seule personne…

Elle se souvint d’un autre problème, et pas des moindres :

« J’ai envie de rester toujours avec toi. Et tu vois, je crois que je te fais confiance. En tout cas, j’ai envie de te faire confiance. »

Elle tourna la tête pour ne pas voir le visage de Mike et ajouta d’une petite voix :

« Par contre, si je te vois dans les bras d’une autre, je crois que je la tue. Et toi par la même occasion. »

Menace en l’air. Comment pourrait-elle tuer cet être qu’elle chérissait par-dessus tout ? Par contre, une Emilie enragée par la jalousie face à l’autre… je ne donne pas cher de sa peau !

« Tu es un mono. Je suis une Ancienne. Et comme si ça ne suffisait pas, je suis loin de ma majorité… »

Le ton de sa voix indiquait que ça n’avait aucune importance pour elle, mais qu’elle avait peur que ce soit un problème pour Mike.

Se faire accuser de détournement de mineure, ça serait pas bon pour sa carrière… il y avait de grandes chances qu’il se fasse virer. Emilie aussi se ferait sans doute renvoyer chez elle, et même si ce serait moins grave pour elle, elle n’en avait aucune envie, aucune envie de quitter ces deux mois de fantaisie que lui apportait la colo.

En même temps, aussi « interdit » qu’était leur relation, elle ne songeait même pas un instant à tout oublier avec Mike et passer à autre chose avec quelqu’un de son âge… Pourtant, ce serait le plus simple pour eux deux, mais en seraient-ils seulement capables ?

De plus, c’était en même temps assez excitant pour Emilie qui aimait braver tous les interdits de se savoir en « risque » constant.

Elle retourna son visage vers Mike, pour pouvoir le regarder dans les yeux, après un baiser rapide dans le cou. Le regarder dans les yeux était un moyen de s’assurer qu’il serait sincère dans ses réponses.
Une autre question la taraudait intérieurement :

* Est-ce que je suis amoureuse de lui ? Ca fait si peu de temps qu’on se connaît… c’est trop tôt pour en être sûre… et pourtant… il a raison. J’ai l’impression que personne ne pourrait le remplacer, j’ai l’impression d’avoir trouvé ce qui me manquait… *

Elle avait du mal à comprendre comment ses sentiments pouvaient être aussi forts, aussi intenses alors qu’elle le connaissait si peu. Elle en arriva vite à la conclusion que quand elle le connaîtrait davantage, alors ils seraient inséparables tellement leur amour (et là elle était certaine de pouvoir utiliser ce mot sans commettre d’erreur) serait fort.

(avoue que le mien est pas mal non plus :p)

(Rho c'est mimi :p).

"Loin de ta majorité ? T'es qu'à un an de ta majorité. C'est que dale dans une vie. Et puis toute façon, je m'en fiche bien. Si quelqu'un s'amuse à venir ficher son merdier dans nos histoires, il entendra parler de moi. Je suis pas qu'un mono', je suis un être humain, et je suis aussi capable de m'énerver que n'importe qui tu sais."

Forte tête jusqu'au bout : il savait parfaitement qu'il suivrait sa volonté et qu'il ne se laisserait guider par personne. De plus, étant donné qu'il s'emportait facilement, il eut été peu probable que quelqu'un cherche à lui tenir tête, sauf si ce quelqu'un souhaitait absolument que l'histoire parte en "baston" complète comme ils disaient tous...

"Tu serais vraiment capable de me démolir ? Non en fait on va faire autrement, c'est moi qui vais te le demander : si tu me vois ailleurs, tapes où il faut, ça suffira pour me calmer..."

La première partie de la phrase étant prononcée sur un ton un peu triste, comme un enfant qui s'excuse ou qui demande l'autorisation pour quelque chose. La seconde partie était plus axée dans un ton amusé et humoristique, quoi qu'elle en aurait été capable, et dans ce cas, bon sang que ça ferait mal...

Elle le regarda ensuite dans les yeux. On aurait presque dit qu'elle voulait le sonder. Il inclina légèrement la tête en maintnant le regard, lui, essayant de savoir ce qu'elle voulait déceller dans son esprit. Il lui sembla alors qu'il dit quelque chose, mais il ne l'entendit pas, comme si son esprit était ailleurs et qu'il avait juste dit ce qui lui passait par la tête.

"T'as de jolis yeux tu sais."

*Merde, qu'est ce que j'ai encore dit ? Putain mais qu'est ce que j'ai encore dit ? Même plus capable d'écouter ce que je dis...ça devient grave là...*

Les yeux d’Emilie brillèrent avec malice.

« Ah oui ? Fais attention, je te prends au mot… et je taperais suffisamment fort pour que tu ne puisses rien faire avec elle… »

Dit-elle, tandis qu’une de ses mains quittait le dos de Mike pour aller exercer une petite pression sur la partie concernée.

Sur un ton faussement désolé, elle ajouta :

« Ca serait bête, tu ne crois pas ? »

Puis, il lui dit qu’elle avait de jolis yeux. Là, elle fut franchement surprise, elle ne s’y attendait pas. Ses prunelles s’agrandirent, ce qui marqua très nettement son étonnement.

« De… jolis yeux ? »

Le compliment l’avait touché en plein cœur. La plupart des mecs complimentaient plutôt la poitrine, les jambes… et lui, il lui parlait de ses yeux, qu’elle trouvait bêtement marron. En plus, il ne restait plus rien de son maquillage désormais, ce qui ne devait pas l’arranger.

Puis, elle sourit simplement.

« Merci. »

Merci qui s’accentua d’un baiser rapide ses lèvres. Puis, elle se rendit compte que sa main (pas celle qui est dans le dos, l’autre^^) n’avait pas bougé. Bien qu’elle n’effectuait plus de pression, elle l’avait laissé là, comme pour se montrer à elle-même qu’il lui « appartenait ». Et même lorsqu’elle s’en rendit compte, elle ne bougea pas sa main, alors que l’autre était remontée pour caresser doucement sa nuque.

(Sadique :p)

" Désolé de quoi... ? "

Demanda t'elle comme si elle n'avait rien remarqué...

Quand Emilie se rendit compte de la réaction de Mike, elle en fut ravie. Surtout que ce n’était pas son but, à l’origine… elle voulait simplement se rassurer. Mais là…

Le ton de sa voix, la façon dont il la regardait… apparemment, ça lui plaisait^^. Pourtant, il semblait lui demander d’arrêter…

* Ok, on va bien voir… *

Elle enleva ses deux mains du corps de Mike, pour venir les croiser derrière sa tête à elle. Son regard provocateur disait très clairement : « ok, je fais plus rien si c’est ce que tu veux… ».

Comment Mike allait-il réagir ? C’était ça qu’elle voulait voir. Soulagé ? Ou au contraire, il ferait tout pour qu’elle recommence ? La jeune fille serait presque déçue si la première solution s’avérait exacte.

Elle ne fit presque pas attention quand il lui embrassa le cou. Du moins, c’est ce qu’elle laissait paraître. Mieux, elle le repoussa doucement, justement pour voir son visage (sadique…).

Content ? Pas content qu’elle ait arrêté ? Elle se mordit la lèvre, voyant pour l’instant seulement à quel point il était rouge…

Emilie se laissa faire, sans lutter un seul instant. Mais quand il commença à lui caresser les cuisses, elle se raidit quelques secondes tellement ça lui fit de l’effet… bon voilà quoi… c’est pas loyal de toucher les cuisses d’Emilie…

« Méchant garçon… »

Dit-elle sans s’en rendre compte, d’une voix qui semblait plus un gémissement d’ailleurs… c’était ridicule, pourtant, c’était la traduction parfaite de sa pensée.

S’attaquer ainsi à ses points sensibles, ce n’était vraiment pas loyal…

Puis, quand cette main s’introduisit dans son pantalon, sa main posée sur les parties de Mike (comme c’est bien dit XD) se crispa involontairement durant quelques secondes.

* Vraiment très très méchant… *

Seulement voilà, Lili aussi pouvait jouer les méchantes filles. C’est pourquoi après quelques secondes de réflexion, elle introduisit sa main dans le pantalon de Mike, sans toutefois passer la barrière du boxer (un peu de tenue tout de même^^) et commença à le caresser tout doucement, avec tendresse même.

* Ah oui ? Mais moi, je vois plus rien là… *

Elle gardait les yeux fermés, et dès qu’elle les ouvrait, elle ne pouvait s’empêcher de l’embrasser. De sa main libre, elle prit la main de Mike et l’approcha de sa bouche. Là, elle commença à la taquiner du bout de la langue…

La main de Mike repassait sur ses cuisses… déjà qu’à travers le pantalon, c’était dur à supporter, là, c’était carrément insoutenable.

* Non… arrête ça tout de suite… *

Pensait-elle… hors de question qu’elle le dise à voix haute bien sûr, ce n’était pas du tout ce qu’elle souhaitait.

" Et moi ? Tu crois que je peux être méchante ? "

Demanda t'elle, sur un ton qui indiquait clairement que, oui, elle pouvait être méchante.

Quand elle se rendit compte qu’elle était en train de penser qu’elle voulait enlever ses vêtements, elle se dit qu’il fallait qu’elle se calme tout de suite… mais elle en était incapable ! Ses mouvements dans le pantalon de Mike se faisaient tantôt plus insistants, tantôt plus rapides, et redevenaient parfois plus calmes…

Calme, ce n’était pas l’état d’Emilie en tout cas. S’étant rendu compte que c’était lorsqu’elle avait commencé à taquiner sa main avec la langue que Mike s’était « enhardi », elle mit l’un de ses doigts dans la bouche, pour s’en prendre à lui particulièrement avec sa langue. La faisant tourner, « caresser », sans oublier quelques petites pressions du bout des lèvres…

Son petit manège avec sa langue rendait Mike littéralement fou. Ce genre de situation était intenable. Son souffle s'accélérait et il caressait les cuisses d'Emilie de manière de plus en plus insistance. En définitive, il n'en pouvait plus. Il vint lui embrasser la joue.

"Tu devrais te tenir à moi..."

Il l'embrassa alors langoureusement, pour éviter que les gémissements ne parviennent un peu trop loin, et au même moment, sa main passa outre la barrière du maillot de bain d'Emilie pour venir caresser de plus belle son intimité.

(Nia, fallait pas le chauffer :p).

Une fois qu'il eut finit le baiser, alors que ses calins se poursuivaient sans ménage, il embrassa plusieurs fois son cou, en se blotissant contre elle, pour pouvoir lui en donner toujours plus.

*Ca risque de lui faire un choc si elle ne connaissait pas...*

Non, effectivement, Emilie ne connaissait pas. Et un peu que ça lui fit un choc !

Si elle donnait l’impression d’être sûre d’elle, elle n’en était pas moins totalement inexpérimentée…

Elle avait eu des relations, bien sûr, mais jamais avec beaucoup de sentiments. ET sans sentiments, ce genre de choses n’était pas des plus agréables… c’est pourquoi Emilie n’était jamais allée loin dans ses relations.

En fait, elle était plus du genre à tester son pouvoir de séduction pour abandonner par la suite, puisqu’elle choisissait ses « cibles » uniquement, ou en tout cas en grande partie, pour le physique.

En vérité, elle n’avait jamais laissé personne s’aventurer aussi loin. Et là, elle se laissait complètement aller.

Même alors que Mike l’embrassait, elle ne put retenir un gémissement (comment ça serait possible de toute façon ? XD). Une chaleur immense envahissait son bas-ventre et son… intérieur était… disons « prêt » à « recevoir » Mike…

* Faut que tu te calmes… pourquoi t’arrives pas à te contrôler ? Ca te pose aucun problème d’habitude ! *

Plus facile à dire qu’à faire… comment dire non à quelque chose qu’on désire par-dessus tout ?

Et puis, si habituellement Emilie pouvait se contrôler, c’était tout simplement parce qu’elle n’avait jamais eu une telle attirance pour quelqu’un, elle n’avait donc aucune gêne à les repousser quand ceux-ci tentaient d’aller trop loin. D’ailleurs, ce genre d’évènements, se finissait généralement par une rupture peu de temps après. Un mec est un mec. Et Emilie est Emilie^^. Quand elle dit non, c’est non, alors les pauvres n’avaient plus qu’à se tourner ailleurs. De toute façon, ça ne posait pas de gros problèmes de conscience à la jeune fille. Si ils étaient incapables d’attendre, tant pis pour eux. Elle, elle se réservait pour la bonne occasion.

« N’arrête pas s’il te plait… »

Au ton de sa voix, c’était une supplication.

Puis, elle réalisa quelque chose : s’il était allé jusque là, il désirait probablement qu’elle aussi aille plus loin. Elle prit son courage à deux mains (enfin, plutôt difficile dans cette situation^^) et finalement, passa la barrière du boxer. Etant donné ce qu’elle ressentait, il était aussi excité qu’elle, du moins, elle l’espérait.
Contrairement à lui, elle n’avait aucune expérience et elle espérait ne pas être trop maladroite dans ses mouvements… en tout cas, elle y mettait tout son cœur.
Elle voulait qu’il soit dans le même état qu’elle, qu’il ressente la même chose, grâce à elle, et uniquement parce que c’était elle.

* Tu peux plus t’arrêter maintenant, t’en a conscience ? C’est vraiment ce que tu veux ? *

Comment aurait-elle pu répondre par la négative à cette question ??

De sa main libre, elle lui caressait la nuque, remontant parfois jusqu’aux cheveux, puis redescendant jusqu’au milieu de son dos.
Puis, alors qu’il l’embrassait dans le cou, elle fit remonter sa tête jusqu’à elle et l’embrassa avec avidité presque, comme si elle voulait garder ses lèvres et sa langue pour toujours.

Emilie se laissa totalement faire pendant qu’il lui enlevait son chemisier. Elle ne savait plus quoi faire, plus quoi dire, la seule chose dont elle se rendait compte, c’était qu’ils allaient de plus en plus loin, alors que quelques temps auparavant, elle disait ne pas vouloir aller « jusqu’au bout » aujourd’hui.

« Je veux juste… ne pas aller trop loin… »

Dit-elle d’une voix haletante. Difficile de parler d’un ton assuré dans cet état… mais malgré l’immense désir qu’elle ressentait, elle ne voulait pas brusquer les choses, elle voulait le connaître avant. Elle voulait se souvenir toute sa vie de « sa première fois » et elle voulait que ce jour-là, elle se dise « oui, je l’ai vraiment fait par amour, avec l’homme que j’aimais, de tout mon cœur ».
Pourtant, là, tout de suite, elle n’avait aucune envie de renoncer à ce plaisir.

Quand Mike accéléra son mouvement, Emilie ressentit un tel frisson qu’elle se serait mordue la lèvre seulement c’était impossible puisqu’il l’embrassait, alors sa main sur la nuque de Mike effectua une pression beaucoup plus forte que d’habitude, preuve que tout ça ne la laissait pas indifférente.

Emilie se laissa guider par ses paroles. Elle se laissa faire, elle lui faisait confiance. N’empêche, elle angoissait un peu là quand même. Au final, elle se retrouvait avec simplement son haut de maillot de bain face à Mike, lui torse nu.

Jamais personne ne l’avait vu si peu vêtue. Et même si le fait que ce soit Mike face à elle la rassurait considérablement, elle se sentait… « démunie » face à lui.

Lui sur elle.
Lui vêtue, elle quasi-nue.
Lui expérimenté, elle non.
Lui sûr de lui, elle angoissée.

Mais il l’embrassait. Et ça suffisait à ce qu’elle garde confiance en lui.

* Je t’en supplie, fais attention… *

Mike l'embrassa une dernière fois en lui caressant les hanches pour la rassurer le plus possible. Ces situations ne devaient sans nul doute pas être évidentes pour elle, et il le savait parfaitement. Il agissait donc en douceur, sans brusquer, et avec des mouvements trés lents pour qu'elle puisse exactement cerner ce qu'il était en train de faire. Dans le cas contraire, elle aurait été désemparée, et ça, c'était ce que Mike ne voulait pas. Il lui donna chacune de ses mains et les pressa doucement pour la rassurer un peu plus. Puis il descendit peu à peu ses baisers jusqu'à parvenir sur le ventre d'Emilie, sur lequel il s'attarda considérablement, en embrassant doucement, trés finement, toute la peau qu'il pouvait embrasser.

Cela fait, il pressa un peu plus les mains de la demoiselle et décida de lui donner ce qu'il avait voulu lui donner. Il descendit lentement ses baisers sur les cuisses, qu'il embrassa à intervalles réguliers. Enfin, il parvint au niveau de l'intimité de la demoiselle où ses jeux de baisers et de langue entamèrent la propagation des sensations dans tout le corps d'Emilie.

(Hé ! C'est pas joliement décrit ça peut-être :p ?).

Quand les baisers de Mike descendirent de plus en plus bas, elle ne dit rien, mais elle savait déjà à quoi s’attendre… ce n’était pas parce qu’elle ne l’avait jamais vécu qu’elle était totalement ignorante !

Mais elle était bien loin de s’imaginer ça… difficile à décrire d’ailleurs, c’était quelque chose à vivre, qui ne s’explique pas, qui se ressent (héhé…).

En tout cas, des sensations, ça oui, elle en ressentait, et pas qu’un peu ! Elle aurait voulu lui rendre ce plaisir qu’elle vivait grâce à lui, mais là, elle en était physiquement incapable ! Comment pourrait-on seulement bouger face à un truc pareil ? N’importe qui vous le dira, dans ces moments-là, on subit, et même pour celles qui n’aiment pas se laisser dominer, là, on subit bien volontiers !^^

Pas trop éprouvée… oh ben non, nickel, la pêche, la grande forme… tu peux recommencer ? (XD)
Elle ne prit même pas la peine de répondre à la question, la réponse se voyait parfaitement sur son visage…

Cependant, en un sens, quand il arrêta, elle fut soulagée (en un sens hein, ça veut dire pas vraiment^^), ainsi, elle reprenait peu à peu le contrôle de ses sens, de ses gestes, d’elle tout simplement.

Puis, il demanda à voir ses yeux. Alors Emilie le regarda. De ses grands yeux marron où on pouvait lire toute la joie, tout le plaisir et aussi l’honneur qu’elle ressentait à être Mike.

Quand elle se sentit totalement maîtresse d’elle-même, en tout cas, autant qu’elle le pouvait, doucement, elle changea de position afin d’inverser les rôles. Ainsi, elle se retrouva couchée sur Mike, « dominatrice ».

Et elle l’embrassa, s’appropria ses lèvres encore et encore, avec un plaisir non dissimulé, s’arrêtant seulement le temps de replacer quelques mèches de ses cheveux derrière ses oreilles afin qu’elles ne gênent pas Mike.

« Tu es génial. »

Dit-elle simplement et spontanément entre deux baisers. Par là, elle ne parlait pas simplement de ce qu’il avait fait, elle parlait de lui, de lui tout entier, de ce qu’il lui avait apporté depuis qu’ils se connaissaient.
Elle avait pensé à dire autre chose, mais c’était trop tôt, elle préférait attendre encore. Difficile pour une fille aussi impulsive qu’elle de se retenir de dire ce qu’elle pensait, mais là, elle ne voulait pas se tromper. Elle voulait attendre d’être sûre. Elle avait trop souvent jeté des « je t’aime » en l’air par le passé sans le penser vraiment.

« D’accord. Je suis géniale. »

Dit-elle avant de tirer la langue, signe qu’elle ne se prenait pas au sérieux.

Elle se sentait tellement bien, là… simplement couchée sur lui… elle posa sa tête sur son torse, l’une de ses mains dans les cheveux de Mike, l’autre lui effleurant le bras.

Elle avait du mal à tenir son regard, il était tellement pénétrant qu’il la déstabilisait. Pas en mal, au contraire, c’était comme un océan de tendresse chaque fois qu’elle le regardait.

« Qui se ressemble s’assemble… »

Dit-elle en réponse à son compliment. Une manière indirecte de dire qu’elle le trouvait plus beau que tout.

« Si le coloc arrive, il ira voir ailleurs si j’y suis… »

Dit-elle d’un ton bougon. Aucune envie qu’on les dérange, non mais !

Puis, elle releva légèrement la tête afin de pouvoir embrasser Mike dans le cou, avec ses lèvres, puis la langue (traduc : demain il aura une marque violette dans le cou^^) tandis que ses mains continuaient leurs caresses, très légères.

Quand il fit la liste de ses défauts, Emilie se releva brusquement et le regarda, comme quand on gronde un enfant :

« T’as pas fini de dire des âneries non ? Jaloux et possessif, ça m’arrange à vrai dire… hyperactif aussi d’ailleurs… »

Dit-elle en souriant.

« Mais bien sûr ! Tu vas aller lui ouvrir ! T’as vu comment je suis fringuée ? »

PAS fringuée aurait sans doute été un terme plus exact…

« Un massage ? Hummm avec plaisir mon chéri… »

* Comment tu viens de l’appeler là ? « Mon chéri » ? T’as rien trouvé de plus con ? *

Puis, elle efleura du bout des doigts la marque rouge dans son cou :

« Tu comptes le cacher ça ou pas ? »

S’il répondait que oui, c’était qu’il n’assumait pas d’être avec elle… dans le cas contraire, Emy n’avait aucune raison de s’inquiéter. Et puis, en voyant ça, les autres filles comprendraient rapidement qu’elles n’avaient pas intérêt à s’approcher.

* Chasse gardée. *

Pensa t’elle ironiquement.