/!\ Du romantisme ? Quel romantisme ?

Il l'avait donc amenée sur le toît. La nuit était calme, et pas un nuage ! Cette chaude nuit (putain voilà que je fais des jeux de mots vaseux x_X) était donc couverte d'étoiles scintillantes. L'air était doux, légèrement chaud et moite, et il n'y avait pas un seul moustique à cette "altitude". Ainsi, Mike sortit de l'escalier le premier, en débouchant sur le dit-toît. Lorsqu'elle l'eut rejoint, alors qu'il n'avait pas laché sa main, il ferma intentionellement (ou pas ?) la porte derrière eux.

Il eut un léger "blanc" de quelque secondes, en semblant soudainement de marbre, mais il se récupéra bien vite en l'attirant rapidement mais doucement contre lui et en l'embrassant fougueusement. Le baiser, une fois qu'il fut terminé, fut relativement court, cela car il vint lui dire deux ou trois mots qui n'étaient pas négligeables pour la suite des évènements.

"C'est con, je crois qu'on est bloqués sur le toît...j'aurais peut-être pas du refermer la porte..."

Ton de voix qui prouvait clairement que cela ne semblait pas du tout le géner. De toute façon, ils comptaient rester là-haut, oui ou non ? Oui. Alors quelle importance qu'ils soient coincés ou pas, il trouveraient un moyen de redescendre le moment venu.

S’aventurer sur le toit semblait avoir ramené la vraie Emilie sur terre. En partie du moins. Elle fut bien contente de voir que la porte s’était fermée. L’aurait-elle fermé elle-même dans le cas contraire ? Fort possible…

« Oh oui c’est bête… terriblement bête… »

Dit-elle d’un ton faussement embêté avant de l’embrasser passionnément à son tour.

Puis, elle se recula de quelques pas, jusqu’à ce qu’elle puisse s’appuyer contre la corniche du toit. Elle posa ses mains dessus et regarda le ciel quelques instants.

« Ca donne le vertige, tu ne trouves pas ? »

Demanda t’elle d’un air rêveur…

Emilie aimait les grands espaces, la liberté… mais un ciel rempli d’étoiles, cela l’effrayait un peu. Pourtant, elle aurait bien aimé être un oiseau. Sentir le vent, qui se pouvait caressant ou déchirant. Voir la vie des gens si monotone d’en haut… oui, ça lui plairait de voler, de traverser les nuages, d’aller où elle voudrait dès qu’elle le déciderait en quelques instants… mais les étoiles, c’était trop loin. Attirant et à la fois inquiétant. Si proche et si loin.

Elle resongea à ce que son père lui avait dit à la mort de sa mère.

« Elle n’est plus là, mais une étoile est née pour elle. »

Savoir sa mère parmi ces étoiles, elle ne savait pas trop quoi en penser. C’était rassurant dans le sens où elle était sûre que sa mère veillait sur elle, mais aussi frustrant de savoir qu’elle pouvait la juger à tout instant, puisqu’elle voyait chacun de ses actes.

Puis, abandonnant ses pensées, elle abaissa son regard, pencha légèrement la tête et planta ses yeux dans celui de Mike. Un regard provocateur qui disait très clairement : « tu viens me serrer dans tes bras ou quoi ? ».

"Le vertige ? Dépend' des gens. Je n'ai pas le vertige. Par contre je connais les constellations par coeur..."

Oui, il s'approcha lorsqu'elle lui lança ses yeux de biche. De toute façon, qu'aurait-il du faire ? Essayer de résister à ça ? Puis quoi encore ! Autant sauter de suite dans ce cas ! Non, en fait il s'approcha doucement, un peu du genre "individu louche" ou "tigre à l'affut" avec un regard quasi-adapté à la situation sur le visage, c'est à dire le regard qui réserve bien des surprises, bien qu'il n'aie aucune idée particulière derrière la tête. Le fait est qu'il se retrouva rapidement collé à elle en l'entourant doucement de ses bras, posant doucement son torse contre elle, dans son inclinaison, alors que son regard se dirigeait un peu plus haut, vers la voûte céleste.

"Tu vois ? Là la grande ourse, classique, là-bas le centaure...et là-bas la petite ourse. Y'en a des milliards comme ça....c'est hallucinant de voir ces formes..."

Il eut de nouveau un instant de blanc. Lorsqu'il avait dit : "c'est hallucinant de voir ces formes", il avait abaissé le regard et l'avait planté dans ses yeux. Et il se mit sans raison à éclater d'un petit rire calme, dans le même ton que sa voix. En fait, il avait lancé cette phrase dans une voie tout à fait honorable, mais le fait qu'il l'aie regardée au même moment pouvait laisser entendre que c'était des formes d'Emilie qu'il parlait, et pas des étoiles, ce qui n'était pas le cas.

*Ah ! La ferme ! On se refait pas !! J'ai jamais voulu parler de ça moi !*

Il se dit qu'il valait peut-être mieux ne pas lui laisser le temps d'interpréter sa phrase de travers, alors il partit rapidement l'embrasser plusieurs fois dans le cou, en lui entourant le dos de ses bras pour assurer sa stabilité et donc éviter qu'elle ne tombe sur un mouvement un peu trop forcé...

« Hum… moi je vois surtout des loupiotes qui brillent… »

Dit-elle en souriant (c’est moi ou elle sourit tout le temps ?^^)

Elle le repoussa gentiment alors qu’il l’embrassait dans le cou, tout d’abord parce qu’elle ne voulait pas perdre le contrôle de ses actes, ce qui arriverait forcément s’il continuait à titiller ses points sensibles, et ensuite pour lui répondre…

« Ah ouais ? Elles te plaisent mes formes ? »

Dit-elle en faisant un tour sur elle-même, vu qu’elle avait compris l’allusion non voulue (enfin on sait jamais…^^).

Avant qu’il ne puisse répondre, elle empoigna son tee-shirt pour le rapprocher d’elle et l’embrasser, avant de lui mordiller doucement, mais sensuellement la lèvre inférieure (quoi ? elle a des goûts bizarres ? même pas vrai…). Puis, elle éloigna un peu son visage de lui pour qu'il réponde.
Elle le regarda dans les yeux et se mordit la lèvre… ce geste, accompagné de son regard, en laissait sous-entendre long sur les pensées qui lui traversait l’esprit…

*Respires...elle tente de t'exciter un coup là...*

Il s'était de nouveau collée à elle, et lui embrassait à présent plusieurs fois les joues. Il passait volontairement toujours à côté des lèvres, dans le seul et unique but de la provoquer un peu. Aprés tout il avait le droit de s'amuser un peu lui aussi à ce genre de petit jeu, non ?

"...tu crois vraiment qu'elles me plaisent ? Moi je ne le crois pas, j'en suis juste sûr...hum....on va dire qu'en plus d'être adorable tu es bien construite...mon pauvre cerveau de mec résiste pas..."

Oh que non il ne résistait pas. Il suffisait qu'elle lui balance un regard un peu doux pour qu'il décolle complètement vers le Nirvana. Pas terrible pour un mec sensé se contrôler. Etant donné qu'elle était légèrement plus petite que lui et qu'il avait du mal à apercevoir son visage tout en l'embrassant de part et d'autres, il décida d'opérer une petite manipulation physique...c'est à dire qu'il déposa ses mains autour de ses hanches et que d'un mouvement aisé, il la souleva de terre lentement, en l'embrassant du même coup. A noter qu'il la soulevait de manière à ce que les jambes d'Emilie passent de part et d'autre de son bassin (enfin j'ai du mal à expliquer mais je pense que t'as compris xD). Cela fait, il avança légèrement et la déposa, ainsi assise, sur la corniche, tout en prenant garde à maintenir son étreinte, la chute n'était guère conseillée.

Le baiser avait duré jusqu'à ce qu'il la dépose, c'est à dire bien quelques secondes d'affilée, sachant qu'il avait jugé bon d'utiliser durant ce baiser...sa langue. Et maintenant, voilà qu'il lui embrassait le cou plusieurs fois de suite en la serrant trés fort dans ses bras. Alors qu'il lui murmurait encore des mots doux entre chaque embrassade.

"T'as bien raison, les étoiles ne sont que des loupiottes...à côté de toi."

*Merde, c'est pas un peu légèrement fleur bleue ce que je viens de sortir ? Oh et puis tant pis, on s'en fout.*

« Construite ? »

Répéta t’elle faussement offensée.

« Tu me compares à quoi là au juste ? »

* Oooh le méchant… il croit que j’ai pas remarqué son petit manège ? *

Se dit-elle alors que Mike semblait éviter à tout prix ses lèvres.

Puis, il la souleva du sol, en l’embrassant cette fois. Elle passa ses jambes autour de lui et se serra très fort contre lui… juste au cas où elle tomberait bien sûr… mais quand il introduisit sa langue dans sa bouche (oh le vilain…) elle ne put réprimer un frisson de désir, qui se traduisit par un mouvement où elle serra encore davantage ses jambes autour de Mike.

Une fois qu’il l’eut posé sur la corniche, elle ne desserra pas l’étreinte de ses jambes… si ce n’était pour frotter sa jambe à la sienne…

« Ca c’est parce que les étoiles sont loin… alors que moi je suis juste là… rien qu’à toi… »

Elle avait du mal à parler, à aller au bout de ses phrases… mais les baisers dans le cou, associé au corps de Mike contre le sien… comment pouvait-elle s’y montrer indifférente ?
Elle passa simplement une main dans ses cheveux (ceux de Mike hein XD), l’autre préférant se promener le long de son bras nu, tandis que ses jambes continuaient leur petit manège…

* Hé oh ! Qu’est ce que tu viens de dire là ? T’appartient à personne ! *
* M'en fous... *

"A un ange...qui n'est pas sage du tout, ah ça non...pas du tout."

Sur ce faux ton enfantin, toujours sur ce faux ton, qui le laissait pressentir un type sans encombres, et aussi coincé qu'un évèque, voilà pourquoi il utilisait ce ton là particulièrement adapté à ces phrases complètement ironiques. Il était en général amusant d'observer les réactions des autres...

"Et moi je suis......un démon sans doute. Et je suis en train de complètement te manger...tu vois la nuance ?"

Sur un ton normal cette fois, juste avant qu'il ne lui passe un petit coup de langue dans le cou. Il remonta ensuite le regard et l'embrassa passionément, avec beaucoup de souffle et d'appui (c'est dire...), alors que ses mains venaient se balader dans tout le dos d'Emilie, tout en conservant son étreinte en place. Il la serrait dans ses bras et commençait à ressentir l'excitation de tout à l'heure remonter à la surface. Et même à travers le pantalon, il frisonnait lorsque sa jambe venait "caresser" la sienne.

*Zen...réprimes-toi....où tu vas pas tenir la soirée mon pauvre vieux.*

Mais il commençait à avoir le souffle plus rapide, ce qui traduisait de toute façon son excitation. Autrement-dit, il n'arrivait pas à la masquer dans ce cas de figure. Il essayait de compenser comme il pouvait, c'est à dire en tentant de respirer calmement. Mais plus il tentait de réprimer ses désirs, plus il avait envie de l'embrasser, longuement, de plus en plus, et de rester à la serrer dans ses bras pour une durée indéterminée. Et il se rendit alors compte que, comme tout mec normalement constitué, il avait envie d'elle, mais il avait aussi envie d'elle au sens spirituel du terme, et pas seulement physique. Il tentait de cerner cette émotion depuis maintenant une demi-heure.

*C'est grave...voilà que je deviens dépendant....je suis drogué...remarque non, une drogue, c'est nocif...*

Il lui embrassa de nouveau plusieurs fois le cou, lui mordilla trés doucement les lèvres, alors qu'il lui murmura sur un ton trés faible, murmuré à tel point qu'elle seule aurait pu de toute manière l'entendre.

"Embrasse-moi."

« Un ange… moi, un ange… »

On ne l’avait jamais comparé à un ange… encore heureux d’ailleurs, de la bouche de quelqu’un d’autre, elle l’aurait presque pris comme une insulte… mais de Mike… ce mot résonnait à ses oreilles comme une douce mélodie.

« Alors… arrête de me manger… dévore-moi… »

Murmura t’elle à son oreille.

Elle sentait la respiration de Mike s’accélérer… elle, c’était son cœur qui battait la chamade… à tel point qu’elle se demandait comment elle pouvait ne pas faire trembler tout l’immeuble.
La main qui se baladait le long du bras de Mike changea de trajectoire pour descendre le long de son dos… puis elle s’arrêta, à la recherche de poche où elle aurait pu glisser sa main, mais n’en trouvant pas, elle n’allait pas se gêner… taquinant du bout des doigts le début de son pantalon, elle finit par y entrer la main, juste pour la poser sur ce qu’elle considérait comme lui appartenant et l’autre main la rejoignit très rapidement, caressant au passage le dos de Mike.

Puis, il lui demanda de l’embrasser. Ses grands yeux marron le fixèrent d’abord avec étonnement, puis avec malice.
Elle s’appropria ses lèvres, encore et encore, l’embrassant très rapidement, mais de nombreuses fois, parfois sa langue taquinant les lèvres de Mike, d’autres, simplement en alternant désir, tendresse, passion, plaisir et douceur dans le contact de ses lèvres.
Un tel emportement de sa part indiquait un état d’excitation très élevé et un désir certain de ne pas s’arrêter là.

"Dévore moi, dévore moi", ces paroles résonnaient dans ses oreilles. Le pauvre Mike ne maîtrisait plus réellement son corps, et cela lui rappelait ce qu'il commençait à ressentir dans la douche auparavant. Puis il laissa aller un frisson lorsque sa main rafraichie par l'air de la nuit franchit la barrière de son pantalon. Un long frisson de plaisir.......et de désir, forcément. Il allait bien finir par fondre littéralement dans ses bras. Il laissait courir longuement ses lèvres dans le cou d'Emilie, le "dévorant" littéralement, en alternant baisers, coups de langue, et même petits mordillements de chaton. Il franchit la barrière de la maîtrise de soi. Ses muscles se contractèrent, les uns aprés les autres, ne laissant place qu'à un corps abandonné à Eros.

Sans réfléchir, il passa ses mains sous son chemisier pour venir directement caresser son dos, à même la peau. Il embrassa doucement sa joue, puis une seconde fois, et une troisième fois, en changeant d'endroit.

"Tu me rends complètement fou....je tiendrai pas longtemps à ce rythme...."

Bien entendu il voulait lui donner plus de plaisir, plus de sensations. Mais allez expliquer ça à une fille ! Quoi que ce n'était peut-être pas si difficile, il suffisait de dire ça comme il faut...mais la plupart considéraient immédiatement le sexe comme une perversion et une preuve de "foutage de gueule".

*Pourquoi tu ne lui dis pas que tu as envie d'elle, andouille ? T'es vraiment con ou tu le fais exprès ? Allez, première solution !*

« Ah oui ? Ca tombe bien… moi non plus… »

Dit-elle alors qu’elle se demandait comment son cœur faisait pour ne pas exploser tellement il battait vite.
Elle ressentit une chaleur dans le bas-ventre, d’abord très agréable, mais maintenant quasiment insupportable tellement elle était présente.

* Oh non… tu sais très bien ce que ça veut dire… t’a intérêt à te calmer… jte rappelle que t’es vierge ma ptite… il s’en rendrait vite compte… peut-être même que ça le dégouterait… non, faut pas qu’il sache… et tu vas pas passer ta première fois avec un type que tu connais depuis quelques heures et qui va sûrement te lâcher pour une belle brune dès demain… *

Toutes ses angoisses se résumait à ça… oh, bien sûr, elle l’avait bien cherché, on ne pouvait pas dire qu’elle s’était montrée sage, mais là, elle avait peur. Peur de ne pas plaire, peur que ce ne soit pas le bon… elle s’était toujours imaginé une première fois parfaite, avec un homme qu’elle aimerait réellement… elle ne voulait pas prendre le risque de se tromper.

* Mais c’est lui, bordel, c’est lui, tu le vois bien, t’en as envie comme jamais, t’as jamais ressenti ça alors qu’est ce qui te retient ?
Je veux pas… si ça lui plait pas ? Je le supporterais pas… Je veux être parfaite pour lui… *

Il avait la main sous son chemisier et, oh seigneur, elle lui laisserait faire tout ce qu’il voulait…

En réalité, il ne savait absolument pas si elle était prête ou pas. C'était justement ce qui le retenait : il n'allait pas faire l'amour à une fille qui ne le voulait pas...et qu'il connaissait depuis deux heures ! Ce serait digne d'un égoïste que d'appliquer ce genre de comportement ! Et puis quoi encore ?

*Doucement....réprimes-toi, et laisses lui le temps de se trouver....en attendant, inverses un peu les rôles. Là, tu te fais royalement dominer, il existe forcément un moyen d'inverser un peu tout ça, non ? Oh que si....allez hop...*

Il décida donc d'inverser un peu les choses. Alors qu'il lui caressait doucement le dos, il se colla encore plus à elle et vint lui embrasser le cou, puis il descendait, sur la partie révélée de son décolleté. A savoir en fin de compte la zone non loin de sa poitrine. Il embrassa la peau, toute la peau qu'il pouvait embrasser, alors que dans son dos, ses mains opéraient à un doux massage, effleuré du bout des doigts. Il remontait régulièrement pour soit embrasser ses lèvres, soit y passer un petit coup de langue, doux et rapide, alors qu'il la fixait toujours profondément en plein dans son regard.

*Bon sang, c'est pas simple....ses yeux vont finir par m'achever...allez du calme, tiens-toi tranquille...*

* Il ne dit plus rien… peut-être qu’il n’en pas tellement envie que ça finalement… peut-être que si c’était une autre, il ne verrait pas la différence…
Oh merde, être pucelle a 17 ans… je suis si moche que ça ? *

Pourquoi fallait-il qu’elle se remette en question ? Elle, qui avait l’habitude d’être impulsive, de toujours agir selon son instinct… voilà qu’elle avait peur de souffrir à cause de cet homme qu’elle ne connaissait que depuis quelques heures…

Quand il commença à l’embrasser dans le cou, puis vers la poitrine, elle laissa aller sa tête contre son épaule, désormais incapable de faire quoi que ce soit. Juste envie de savourer cet instant (jla comprends^^).
Elle laissa aller ses lèvres contre son épaule, mais à travers le tee-shirt, ce n’était pas des plus agréables. Elle voulait que ses lèvres soient directement en contact avec sa peau.
C’est pourquoi, doucement, ses mains quittèrent le pantalon pour attraper le bas du tee-shirt, et le remonter, lentement, jusqu’à lui enlever totalement. Elle le laissa tomber sur le sol, à côté d’elle. Maintenant, elle pouvait goûter sa peau. Et elle ne s’en priva pas… lèvres, langue, voire même de légers coups de dents pour retenir un gémissement quand les caresses et les baisers de Mike se montraient très insistants…

* J’espère que je suis pas en train de faire une connerie… *

Pensa t’elle alors qu’elle savait qu’elle serait incapable de lui résister, peu importe ce qu’il lui demanderait… elle, l’impulsive, la grande gueule d’Emilie, se retrouver à la merci de cet « inconnu ».

Il sentait qu'elle appréciait son geste, et il la laissa faire lorsqu'elle lui ôta son tee shirt....enfin, pas son tee shirt, mais ce qu'il avait en guise de haut. En revanche il la sentait...perturbée. Elle n'était pas sûre d'elle. Mike ne connaissait que trop bien ce genre de comportements : il s'agissait des questions que se posait n'importe quelle fille normalement constituée dans une relation qui était entreprise trés, voir trop rapidement. Il décida de calmer le jeu. En continuant à lui caresser doucement le dos, dans le but unique de la détendre, il stoppa ses baisers, remonta, appuya son front contre le sien, pour pouvoir la regarder directement et totalement en face.

"Tu n'as pas confiance en toi, hein ? Y'a pas de honte à me le dire tu sais. Je te comprends, je sais bien ce que tu ressens...tu l'as jamais fait ? Je me trompe ? Faut' pas que tu croies que c'est un défaut, c'est pas ça que je cherche moi....c'est pas ça qui va m'attirer ou ne pas m'attirer. Je m'en fiche complètement tu sais..."

Il marqua une petite pause en inclinant le regard. Il embrassa juste ses lèvres, d'un court baiser, en continuant ses caresses sur son dos.

"Tu dois pas te sous-estimer. T'es trés belle, t'as pas à avoir honte de ta condition. Y'a que les cons qui recherchent le cul à tout prix..."

Quand il stoppa ses baisers pour la regarder dans les yeux, elle se sentit fondre sur place. Mais ce qu’il lui dit par la suite refroidit vite ses ardeurs. Elle était si transparente que ça (sens figuré :p) ?

« Ca se voit tant que ça que je l’ai jamais fait ? »

Demanda t’elle en se mordant la lèvre, gênée.

« Je suis nulle, c’est ça ? »

Ajouta t’elle précipitamment.

« Moi j’ai juste envie de te plaire… rien d’autre… je crois… je crois que je pourrai tout faire pour toi… »

Elle avait baissé les yeux en disant cette phrase, ne se sentant pas le courage lui dire en face.
Elle replaça une mèche de ses cheveux derrière son oreille.

« Et si… et si je te dis que je ne veux pas le faire maintenant… que je veux attendre qu’on se connaisse mieux… »

Dit-elle, presque dans un murmure.

Ne voulant pas qu’il se trompe sur le sens de sa phrase, elle ajouta précipitamment :

« C’est pas que tu me plais pas ! Ou que j’ai pas envie ! Au contraire ! J’ai qu’une envie, c’est que ce soit avec toi… mais plus tard… et dans un autre lieu… »

Ajouta t’elle en souriant timidement.

Effectivement, une corniche de toit, c’était pas l’idéal pour une première fois…

Puis, brusquement, elle sembla se rappeler de quelque chose… elle posa sa main sur la joue de Mike et la caressa doucement.

« C’est vrai, tu me trouve belle ? »

"Nulle...non mais sérieux, dis pas n'importe quoi....y'a pas de "nullité" dans ce genre de trucs....et puis si t'étais nulle, tu crois que moi je serais comme ça ?"

Lui dit-il en désignant d'un geste de tête son bas ventre, un peu honteux sur les bords, où une bosse se dessinait à travers son pantalon (on se moque pas x_x).

"Ouais, c'est qu'une question d'excitation tu vas me dire, mais je suis pas le mec qui va fantasmer sur n'importe qui, et surtout pas le mec qui va fantasmer à ce point que sur le physique, suis' pas comme ça tu sais..."

Ce qu'elle lui dit par la suite ne le surprit pas le moins du monde, et le rassura presque. Il l'embrassa à deux reprises avant de la ramener "au sol", c'est à dire debout, sur le sol du toît, et non plus assise sur la corniche. Il lui esquissa un sourire et ne résista pas à l'embrasser une fois de plus.

"Je suis pas un mec insensible. Je te toucherai pas tant que tu ne me le demanderas pas. Et ça valait aussi pour tout à l'heure, tu n'avais pas à t'inquiéter tu sais..."

Il l'attira doucement dans ses bras et fit mine de la bercer quelques instants, comme un chat qui ronronne. Pendant qu'il l'étreignait doucement, il finit par répondre à la question qu'il avait lui aussi presque oubliée.

"Je dis toujours la vérité voyons...bien sûr que tu es belle."

(me moque pas moi…^^)

Emilie suivit son regard… et bizarrement, piqua un fard. Pourtant, c’était pas la première fois…

Une fois posée au sol, elle demanda :

« Ca veut dire que tu attendras ? Tu vas pas te tourner vers une autre fille… plus accessible ? »

Craignant sa réponse, elle ajouta précipitamment :

« Parce que si c’est le cas, je veux bien qu’on le fasse, maintenant… je veux pas te perdre ! »

Ses yeux ressemblaient à ceux d’un chaton égaré… elle ne savait pas quoi faire… d’un côté, Mike avait l’air tellement gentil, tellement patient… mais de l’autre, qu’est ce qui lui garantissait que si demain quelqu’un d’autre le rejoignait sous la douche il la repousserait ?

« Tu sais… je suis pas du genre possessive. Pourtant… si j’imagine quelqu’un d’autre dans tes bras, j’ai qu’une envie, c’est de lui arracher le cœur. »

Ajouta t’elle sans le regarder.

Il laissa échapper un petit rire calme.

"Dis, j'ai franchement l'air d'un play-boy ?"

Il y eut un blanc d'environ deux secondes avant qu'il ne reprenne directement sur sa phrase avec un ton d'humour et de sarcasme...

"Ne réponds pas à cette question."

Il l'embrassa puis lui prit doucement la main alors que son regard se tourna vers la porte de fer, fermée de l'intérieur. Magnifique....il avait zappé ce détail pénible. Bon tant pis, ils allaient devoir redescendre par d'autres moyens. Mike avança vers la corniche en la tenant toujours par la main et observa en bas. La nuit était calme, et il n'allait pas s'abaisser à gueuler pour qu'on vienne lui ouvrir, et puis quoi encore ? Il regardait toujours vers le vide.

"Va falloir redescendre....accroches-toi à mon dos..."

Pas de corde, des prises difficiles...pas terrible, mais loin d'être infaisable. C'était tout au moins beaucoup moins impressionant que les falaises, donc Mike ne voyait pas ce qui pouvait se montrer dangereux s'il se montrait prudent et concentré sur ses gestes.

Emilie ouvrait la bouche pour répondre mais Mike la coupa dans son élan. Elle sourit.

Quand il dit qu’il voulait redescendre, elle ressentit une pointe de tristesse. Elle ne voulait pas retourner dans le monde réel, elle voulait rester sur son petit nuage, seule avec Mike.

* Oui, mais c’est peut-être pas la peine de le pousser à bout non plus… il se montre patient, mais y’a des limites… il a peut-être peur de ne pas pouvoir se retenir. *

Puis, elle fut comme piquée au vif. Monter sur son dos ? Hé, elle n’était pas blessée !

« Tu te crois peut-être indispensable ? »

Demanda t’elle en tirant la langue.

Et, sans attendre de réponse, elle commença l’ascension de la corniche.

« Hé ben, qu’est ce que tu attends ? »

Lui cria t’elle alors qu’elle avait déjà pas mal entamé sa descente. Ce n’était pas franchement facile, et elle faisait très attention, mais elle voulait montrer à Mike qu’elle pouvait se débrouiller seule. Elle n’était pas le genre de fille fragile qui a besoin d’être constamment protégée.

Mike fut inquiet un instant. Ce genre de parois, même lui allait avoir du mal. Alors il fallait lui expliquer comment une fille de 17 ans était capable de descendre "sans encombres" ce genre de parois. Il passa au dessus de la corniche et tenta de descendre lentement. Il y parvint sans trop de soucis pour le départ. Puis rendu au même niveau qu'Emilie, il jura.

"Hé merde ! J'ai zappé de prendre mon haut ! Boarf, tant pis...j'irai le chercher demain, si personne n'a eu l'idée de me le piquer. Hé, fais attention à toi. Je doute pas que tu sois forte en escalade, mais là on a pas les conditions idéales, surtout en pleine nuit."

Il s'inquiétait pour elle, quoi de plus normal ? Aprés tout c'était logique...il descendit prestement, et prit garde à se situer toujours un peu en dessous d'elle au cas où elle lacherait prise, ce qui n'était pas impossible étant donné les traitrises de la facade du bâtiment...il apercevait la fenêtre de sa chambre, qui n'était plus bien loin...

« T’inquiètes, ça m’étonnerait que quelqu’un monte là-haut d’ici demain. »

Elle ne put s’empêcher de trouver la fin de sa phrase presque machiste…elle réagit aussitôt.

« Ecoute mon ptit gars, mon père est militaire, j’ai donc été dans une pension pour militaires plusieurs années, les parois, c’était pire que ça, pourtant, il a bien fallu que j’apprenne à les escalader pour pouvoir faire le mur, ou quand je rentrais après le couvre-feu ! »

Elle réfléchit quelques instants, et ajouta, exprès pour voir la réaction de Mike :

« Quand j’y repense, c’était souvent que je faisais le mur… faut dire que c’était pas la journée qu’on pouvait s’afficher avec son copain ! »

Sous-entendu : je faisais le mur pour retrouver mon petit-ami.

« J’espère que si tu t’es mis là, c’est pas pour mater ! »

Dit-elle en tirant la langue.

Elle était redevenue la Emilie impulsive et sans gêne. Du moins, tant que Mike ne se trouvait pas trop près d’elle…

"Suis pas sûr que ça te dérange tant que ça qu'on te regarde. Mais non, me suis pas mis là pour mater...à la base."

Il finit par parvenir juste au dessus de la fenêtre de la chambre.

"Par contre ma petite dame, puisque t'aimes ces expressions, j'escalade plus de pentes en deux mois que toi en deux ans. Et cette pente là est pas franchement simple, donc si tu veux pas finir en bas à l'état de squelette, je te conseille de faire attention à tes pieds..."

Il n'avait pas pu s'empêcher de se sentir à demi vexé par la remarque. Et il avait répliqué comme il l'aurait fait d'habitude, et de manière pas franchement aimable, remarque c'était son caractère : pas prendre trop de gants pour répliquer à une "attaque". Il descendit le long de la fenêtre et finit par arriver à côté de la corniche. La fenêtre était fermée...magnifique...

« Mais non, me suis pas mis là pour mater...à la base. »

Elle lui tira la langue, comme une gamine l’aurait fait (vi j’aime beaucoup tirer la langue^^).

Mais le ton qu’il prit ensuite la blessa. Habituellement, ça ne lui faisait rien qu’on lui parle méchamment, mais là… elle tourna la tête pour qu’il ne puisse pas voir son visage et essuya ses yeux embués contre son bras.

* C’est pas vrai, si tu commences à chialer pour des trucs comme ça… *

Comment un homme pouvait-il lui faire avoir des réactions tellement différentes de ce qu’elle était habituellement ? Comment un homme, par le simple ton de sa voix, pouvait lui faire autant mal ?

Pourtant, elle fit comme si de rien n’était. Pas question de lui montrer qu’elle était blessée.

« Ecoute, on ne va pas faire un débat sur les pen… »

Elle ne finit pas sa phrase car, la prise où elle avait mis l’une de ses mains venait de lâcher prise, elle perdit l’équilibre et tomba en chute libre…

De toute évidence, ce n’était pas à ses pieds qu’elle aurait du faire plus attention, mais à ses mains…

L'avantage de ce genre de situation était que Mike savait conserver son sang froid. Il savait également de quelle manière la rattraper mais il n'avait pas trop le temps de penser. Le moyen le moins "violent" pour la victime de la chute et le plus efficace était de se créer un point d'appui et de saisir ses bras au passage. Le "choc" serait brusque, mais au moins cela l'empêcherait d'aller plus bas. Il pourrait ainsi la remonter sans problèmes. Ce qu'il fit : lorsqu'elle passa devant lui, il n'eut qu'une fraction de seconde pour saisir ses poignets. Cela fut fait (à force d'habitude ?) et il se prépara au choc durant une demi seconde. Lorsqu'il arriva, il cru basculer vers l'avant au départ, mais ce n'était en fait pas le cas : son point d'appuie était sérieusement stable, de par la position de ses jambes et de son bassin. Il souleva lentement Emilie à sa hauteur et lui céda une place sur la corniche, alors qu'il se rendit compte qu'il la serrait involontairement dans ses bras en presque tremblant de tout son corps. Il s'était aussi rendu compte qu'il venait de prier intérieurement....

"Alors mademoiselle la militaire ? A priori, penser à votre ex' n'est pas le meilleur moyen d'escalader une pente..."

Voix prononcée avec ironie, et on voyait clairement que cela l'avait agacé qu'elle évoque avec ce genre d'insistance la simple existence de son ancien "ami"......que voulez-vous, quand on est d'un naturel archi-possessif, et surtout qu'on est un mec, on ne se refait pas.

*Putain merci mon dieu....à un dixième de seconde prêt c'était plié...*

Emilie ne pensa à rien du tout. Cela ne l’étonna même pas que Mike la rattrape. Elle avait tellement confiance en lui qu’elle n’en avait pas douté une seconde. N’empêche qu’elle tremblait comme une feuille quand même…

« Merci… »

Dit-elle simplement avant de se serrer contre lui.

Mais le ton de sa voix lui donnait envie de répliquer de même.

« En même temps, du deuxième étage… c’est pas dramatique… »

Quand elle se rendit compte du ridicule de sa phrase, elle secoua la tête et changea immédiatement de ton :

« S’il te plait… ne me parles pas comme ça… j’aime pas… »

Vu sa voix, c’était une supplication. Mais elle, qui était habituellement une si grande gueule, se trouvait démunie face à la dureté de la voix de Mike.
Il allait sans doute la prendre pour une idiote, mais il fallait qu’elle lui dise.

"Et c'est toi qui me dit ça ? Dis, je te l'ai expliqué, suis' pas insensible, ma peau et mon coeur, c'est pas du marbre...avant de me dire ça, faut voir ce que tu racontes."

En fait il était un peu agacé, voir énervé. Il avait eu peur sur le coup, mais maintenant qu'il la savait en sûreté, il reprenait son comportement d'il y avait cinq minutes. A noter que ce n'est pas pour cela qu'il la lachait, bien au contraire. Il observa à travers la fenêtre. A priori la chambre était vide. Mais des affaires avaient été déposées...à croire qu'ils auraient un "collocataire", mais qui ne semblait pas encore être venu dormir. Au moins ils seraient seuls pour un moment...Mike s'appuya involontairement contre la fenêtre, qui s'entrouvrit. Une chance qu'elle ne fut pas fermée...il entra à l'intérieur de la chambre, en tenant la main d'Emilie...

(Un peu court, mais postes le prochain dans la chambre).