/!\ A deux sous la douche...

[~> suite de la chambre de Mike]

Emilie suivit Mike jusqu’à la salle de bain, toute excitée. Cette colo s’annonçait plus amusante que prévu… Faut dire que des personnes aussi décoincées qu’elle, elle n’en connaissait pas beaucoup…

« Je ne demande qu’à te connaître ! »

S’exclama t’elle en souriant malicieusement.

« Ouah, ça veut dire qu’on courre un risque en plus… de mieux en mieux… »

Dit-elle avant de tirer la langue, histoire de montrer que le risque de se faire virer était le cadet de ses soucis.

« Tu as peut-être peur que je ne saches pas tenir ma langue et que tu te retrouve sans emploi ? »

Provoqua t’elle exprès.

Elle avait bien envie de le pousser à bout, de voir jusqu’où il serait capable d’aller…
Allez pas vous imaginer qu’elle fait ça avec tous les mecs hein ! Seulement ceux avec qui elle sentait que le courant passait bien… et qui sont plutôt canons par-dessus le marché !

De toute façon, que risquait-elle ? Ils s’amusaient, c’est tout. Aucun sentiment complexe là-dedans, juste un désir de voir qui mettrait les premières barrières…

D’ailleurs, Emilie avait plutôt tendance a les abolir les sentiments complexes… se prendre la tête, déprimer, tomber amoureuse… ce n’était vraiment pas son genre. Impulsive, elle décidait tout par coup de tête, sans rien calculer. Et puis, à force d’écouter ses amies se plaindre de leurs déboires amoureux, la jeune fille avait définitivement renoncé à tout ça. En vivant au jour le jour, en ayant des histoires agréables mais pas sérieuses, elle n’avait jamais souffert de peine de cœur, et n’avait jamais infligé cette souffrance aux autres. Et c’était très bien comme ça.

(Oui, et alors ? XD On montre notre vraie nature^^)

Mike, une fois entré dans la salle de bains, s'était dirigé vers la glace pour observer ses yeux un instant. Une manie totalement absurde, mais qu'il avait prise plus jeune à force d'attraper toute sortes de conjonctivites. Depuis, il était devenu légèrement maniaque de ses yeux. Il n'y resta que quelques instants.

"Bof tu sais, je ne veux même pas être payé. Je ne viens pas ici pour renflouer mon compte mais pour me détendre. Donc mon boulot..."

Il fit un geste de la main signe que ce n'était pas du tout ce qui le préoccupait le plus.

"Moi je risque pas grand chose, c'est toi qui risque. Enfin sauf si tu es aussi jemenfoutiste que moi sur le sujet...ça ne m'étonnerait pas franchement."

Dit-il en tournant le visage vers elle un instant, lui affichant quelques secondes un sourire malicieux qui voulait ou qui pouvait vouloir dire beaucoup de choses différentes. Cela fait, sans attendre son "accord", et de manière à voir si elle serait capable de le faire ou non, il entra dans une cabine de douche et poussa la porte sans toutefois la fermer. Elle put voir l'instant d'aprés son pantalon, qu'il avait bien évidemment ôté, qu'il avait jeté par dessus la porte, pour qu'il aille se poser en boule sur le sol un peu plus loin, les vêtements en boule, pas question, mais quand ils allaient passer à la machine, peu importe...

Elle put ensuite entendre un léger bruit de tournis puis le bruit de l'eau : il avait ouvert les robinets et s'affairait maintenant à en régler la température, qui était pour le moins capricieuse dans ce genre de douches...

Emilie n’était pas du genre à se regarder dans la glace pendant des heures, c’est pourquoi elle ne jeta même pas un œil en direction de celui-ci.

« Alors ne joue pas les pères protecteurs avec moi s’il te plait… j’en ai déjà un, et ça me suffit largement, crois-moi ! Je suis parfaitement capable d’assumer mes actes. »

* Srait temps à 17 ans… *

« Je suis là pour m’amuser… et c’est ce que je fais ! Si ça ne plait pas, temps pis. Si je me fais virer, j’irai m’amuser ailleurs, c’est tout. »

De ce côté-là, elle n’était pas difficile. Il était rare qu’elle s’attache aux gens. Alors même si Mike lui aurait sans doute un peu manqué (au début), elle aurait pu passer à autre chose sans le moindre problème !

Quand elle vit le pantalon de Mike, Emilie sourit.

* Finalement, il n’a pas que de la gueule… à moi de lui prouver que moi non plus… *

Emilie retira son chemisier et son pantalon, se retrouvant donc en maillot de bain (deux pièces évidemment), noir et rouge, qui mettait sa peau claire en valeur.

Sans la moindre hésitation, la jeune fille entra sous la douche. Une impulsive comme elle n’était pas du genre à reculer devant un peu d’eau froide^^.

« Salut… »

Dit-elle d’une voix sensuelle, mais avec un sourire qui montrait qu’elle le faisait exprès (pas sûre que je sois claire là^^).

"Oh t'inquiètes, tu fais ce que tu veux, je suis pas ton père."

Lui avait-il dit juste avant qu'elle n'entre dans la douche, de derrière la porte. A noter que lorsqu'elle entra et que sa peau toucha l'eau, elle put ressentir la morsure glacée, car si Mike se fichait bien de l'eau froide (bien qu'il préférait l'eau chaude), elle était pour le moment littéralement glacée. A la base, il lui tournait pour le moment le dos en essayant de régler ces c** de robinets à une bonne température, ce qui fut finalement fait.

Alors que ses cheveux lui collaient à la peau, il se retourna et tenta de faire mine de ne pas faire attention au....corps féminin. Mais il n'était qu'un mec aprés tout, et même s'il savait contrôler ses hormones, il fut obligé de se reprendre.

*Holà mon vieux du calme....c'est de la provoc'...restes zen. Tu peux être aussi fort qu'elle à ce petit jeu.*

"Hum...tu..tu comptes te savonner toute seule ?"

La phrase n'était pas prononcée comme une incitation perverse ou comme de la drague, mais plutôt comme une incitation à la débauche...un nouveau ton de défi en quelque sorte ? Sans doute, surtout avec le sourire en coin qui le laissait fortement supposer. Jusqu'où serait-elle capable d'aller ? Tiens donc....il allait vite le savoir.

*Ah ah mademoiselle, on va vite voir si tu es aussi ouverte que tu le prétends extérieurement...*

Bien entendu, comme elle sans doute, il prenait la situation au jeu, ce qui était légitime quelque part. Mais il aurait été amusant de voir ce qui aurait pu se passer si jamais ils s'étaient fait prendre. Bien que leurs voix soient couvertes par le bruit de l'eau qui coulait sur le dos de Mike, quelques gouttes venant perler dans son cou et coulant le long de son torse.

(D'accord d'accord, c'est de l'allumage ça Laughing

).

(Allumeras bien qui allumeras le dernier :p)

Bien que la jeune fille ne craigne pas particulièrement l’eau froide, l’eau glacée lui arracha un petit cri de surprise. Mais elle s’habitua vite, et de toute façon, elle ne serait pas sortie, ne serait-ce que par fierté devant Mike.

De la provoc ? Mais Emilie n’avait rien fait encore ! (mouahaha^^) Quand Mike lui demanda si elle comptait se savonner seule, elle se retourna vers lui, une moue étonnée qui la rendait très craquante sur le visage.

« J’espère bien que non… »

Ses cheveux mouillés lui couvraient les épaules et il semblait que son peu de maquillage ne puisse pas couler.

« Si tu te débrouilles bien, je te savonnerais aussi… »

Dit-elle en lui posant le gel douche dans la main.

Une phrase pleine de sous-entendus sans aucun doute.

Mike, un peu étonné qu'elle soit capable d'aller si loin dans son entreprise, commençait néanmoins à s'amuser. Le gel douche dans la main, il entreprit de lui déposer sur le dos, en opérant un mouvement de massage légèrement appuyé qui ressemblait un peu aux massages médicaux, à ceci prêt qu'il était beaucoup moins appuyé, de manière à rendre la peau un peu plus à ... fleur de peau. Sachant qu'elle était face à lui, ce n'était pas si simple, mais étant donné qu'il était loin d'être "novice" à ce genre de pratiques, soit disant médicales, il s'en sortirait bien. De toute manière, cela ne pouvait pas être désagréable. Une fois le dos de la demoiselle recouvert de savon, il l'observa en inclinant un peu la tête.

"Déja toute savonnée dans le dos.....je dois passer devant ?"

Phrase prononcée sur un ton de voix relativement innocent, comme un gamin qui demanderait l'autorisation de faire quelque chose. En fait il s'agissait encore d'une provocation. Provocation simple : il allait amener ses mains sur son ventre avant qu'elle ne réponde, mais si cela la génait, alors elle s'en irait. C'était le but de la manoeuvre, de voir si elle allait tenir ou pas. Il n'attendit donc pas l'autorisation pour venir masser, d'un massage effleuré cette fois-ci, le ventre d'Emilie, dans le seul et unique but de le savonner bien entendu (:p).

Etant donné que Mike était loin d'être petit, il "bloquait" sur son dos tout le filet d'eau, ce qui voulait dire que l'eau coulait trés peu sur son torse, et encore moins sur Emilie. Une idée lui passa à travers la tête...

"Tu sais que tu risques de choper froid là, pas terrible pour les balades dans les marais ça..."

Lui lança-t-il en utilisant la voix du père qui demande à la fille de faire attention à elle, sachant que la voix était lancée sur un ton caricatural, qui relevait lui aussi du jeu...

Rien à dire, la façon que Mike avait de lui masser le dos était… très agréable.

« On dirait que tu as fais ça toute ta vie… »

Murmura la jeune fille, mi-vexée, mi-provocatrice.

Là, si Mike répondait qu’effectivement, il avait l’habitude de savonner des filles sous la douche, sûr qu’il allait baisser dans l’estime d’Emilie.

« Apparemment, t’as pas attendu mon autorisation… »

Dit-elle dans un souffle, mais sans le repousser pour autant.
On ne dit pas non au plaisir… surtout quand on est comme Emilie ! La jeune fille se laissait donc masser, bien que l’eau ait fait partir la plus grande partie du savon…
D’ailleurs, elle était un peu vexée de ne pas voir plus d’enthousiasme de sa part. Certes, elle n’était pas extraordinaire, mais elle n’était quand même pas moche et la nature avait été généreuse avec elle côté formes… pourtant, Mike agissait comme si Emilie n’était qu’une fille de plus, il avait presque l’air blasé, du moins, c’était ce que voyait la jeune fille.

« Oh oui, ça serait dommage… »

Dit-elle d’une voix de petite fille.

« Alors ça ne t’ennuie pas si je me rapproche de toi pour ne pas attraper froid ? »

Sans attendre de réponse, Emilie se rapprocha… très près, assez près pour pouvoir passer ses bras autour du cou de Mike. Juste histoire de lui montrer que les rapports tactiles ne lui faisaient pas peur…
Puis, avec sa main, elle suivit la courbe de la colonne vertébrale de Mike, pas beaucoup, juste en haut, mais elle aimait bien caresser cet endroit, tout près de la nuque…
Elle espérait bien que maintenant, Mike réagirait un peu plus. De son côté en tout cas, même si elle le montrait le moins possible, elle était de plus en plus attisée par la flamme de la passion. C’était rare qu’elle ressente une telle montée d’adrénaline pour quelqu’un, mais quand en plus elle ne connaissait cette personne que depuis quelques instants…

* Tu comptes aller jusqu’où comme ça ? *

Jusqu’à ce que Mike l’arrête. Elle n’avait pas envie d’abandonner la première.

(O_o vi mais non xD je serais pas le premier à claquer =p. Ca va finir en véritable fleurt là xD).

Mike se sentit légèrement mal à l'aise l'espace d'une seconde, tout simplement car il perdait le contrôle de ses hormones, et qu'en tournant le regard vers le bas quelques secondes, il s'était non seulement rendu compte que le boxer devenait presque transparent au contact de l'eau, mais qu'en plus les hormones lui faisaient de toute façon effet (vais pas te faire un dessin x_X c'qu'un mec), aussi bien qu'il puisse les contrôler, il ne réprimait donc que les effets comportementaux.

En fin de compte, c'était une bonne chose qu'Emilie se soit rapprochée si près, ainsi elle ne songerait probablement pas à baisser le regard, sauf si bien évidemment elle entrait impunément en contact avec.....bref, laissons cet aspect de la situation tranquille.

Mike ne contrôla pas un frisson lorsqu'il la sentit passer une caresse sur sa nuque, ou du moins non loin de là...il s'agissait de son "endroit sacré", qu'elle violait impunément comme une méchante fille qui viendrait prendre son territoire...

*Ah c'est comme ça. Si tu penses m'avoir de cette façon tu te trompes, moi aussi je m'en sors bien...*

"N'oublies pas que je suis un mec...comment tu veux que je reste tranquille si tu me fais subir ça ? Oh mais peut-être que..."

Il baissa le regard et approcha ses lèvres de son oreille, en se serrant donc encore un peu plus contre elle. Une fois que ses lèvres furent à portée d'audition d'Emilie, il murmura trés faiblement quelques mots.

"Peut-être que tu n'as pas envie que je reste tranquille...?"

Il hésitait, mais se décida rapidement. Il allait bien voir la manière dont elle allait réagir. Il l'encadra doucement de ses bras en venant lui caresser les hanches, ce qui à priori faisait toujours bel effet sur les filles, mais surtout, il déposa un baiser trés rapide, qui s'assimilerait plutôt à un minuscule coup de langue, au creux de son cou, juste en dessous de la joue, avant de remonter vers son oreille pour lui murmurer de nouveau sur le même ton amusé mais pourtant trés calme, ce qu'il n'était bien évidemment qu'en apparence...

"Ou peut-être que tu n'as pas envie que je te laisse tranquille..."

Il sentait qu'il commençait à avoir du mal à se réprimer. Il était difficile pour un mec de ne pas réagir en telle situation ! Mettez-vous à sa place, vous êtes dans la douche, en maillot de bain, et vous avez une fille bien fichue qui essaie de vous aguicher. Si le jeu est facile à tenir durant un moment, la suite peut devenir beaucoup plus problématique pour le cerveau masculin...

*Ce serait trop facile de te laisser m'avoir comme ça, j'ai encore un peu de force à revendre, ne t'en fais pas.*

(NB : Pour les joueurs qui m'accuseraient de féminisme : je suis un mec Very Happy

xD).

(on verra ce qu’on verra :p)

Emilie n’avait pas jeté de regard en direction du boxer, quoiqu’elle avait failli le faire car elle commençait sérieusement à douter de ses talents de séduction.
Mais heureusement, le frisson de Mike au contact de ses doigts ne lui échappa pas, et la rassura un peu.

Quand il parla, elle allait rétorquer quelque chose, mais il la serra plus près encore de lui, et murmura des paroles… qui n’étaient pas fausses.
En tout cas, une fois aussi près de lui, elle sentit autre chose qui la rassura…

* Il contrôle mieux son visage que le reste de son corps… *

Songea t’elle en souriant.

Puis, il passa ses mains sur ses hanches…

* Ok, il me cherche là… *

Noooon.
Et le baiser dans le cou…
Arrglh, c’est qu’il savait y faire.

* Il va voir de quel bois je me chauffe… (c’est bidon une fois que c’est écrit^^) *

« Peut-être bien que tu as raison… »

Répondit-elle cette fois-ci d’une voix sensuelle, mais non voulue… Il la laissait pas indifférente quoi…

« Mais d’après ce que je vois là… tu n’as pas l’air d’avoir envie de rester tranquille non plus… »

Elle appuya ses mots d’un effleurement de la main sur… fin sur la partie qu’elle avait sentie quoi…
L’autre main était restée à caresser la nuque de Mike. Elle la fit glisser lentement jusqu’à la poser sur son torse. Son autre main fit le même trajet… en partant du bas.
Elle était donc maintenant presque collée à lui, son visage relevé vers Mike, ses yeux à la fois fiers et plein de désir…

(mouahaha^^)

Mike s'était aperçu, un peu tard, qu'elle avait compris que ses hormones commençaient à bouillir. Petit problème sans nul doute, quoi que cela dépendait pour qui...

*Espèce d'imbécile, comment tu t'es débrouillé pour ne pas réussir à maintenir ton excitation en place ? Voilà, elle va me prendre pour un pervers basique maintenant.*

Il secoua légèrement la tête, d'un air amusé, une mèche de ses cheveux se décolla de son front pour aller se plaquer contre son cou.

"T'oublies que j'ai des......pulsions masculines. Aprés tu iras porter plainte pour viol...je suis pas sûr que ça soit un bon plan tout ça....t'es pas d'accord ?"

Ce qui était amusant dans son ton de voix particulier était facilement dicernable : en effet, il avait prononcé ces paroles sur un ton qui frisait le défi direct, mais qui se situait plus vers l'amusement, ce qui indiquait clairement qu'il ne pensait pas un seul mot de ce qu'il disait, sauf pour la première phrase bien entendu...ce ton était créé justement pour qu'elle comprenne qu'il n'était pas sérieux, mais qu'il ironisait, dans ces paroles.

Il décida d'en faire un peu plus. Aprés tout, ils n'étaient plus à ça prêt. Il s'approcha doucement de manière à se coller complètement contre elle, pour qu'elle sente la chaleur de sa peau. Quoi de mieux que la chaleur humaine aprés tout ? Sans compter l'excitation due au ruissellement de l'eau, car le robinet n'avait pas été fermé...pourquoi faire ? Il descendit légèrement ses mains pour qu'elles viennent caresser le bas du dos de la demoiselle et qu'il ne lui murmure de nouveau quelques mots dans l'oreille.

"Je pense que ce ne serait pas sage du tout."

Sur le même ton de voix que précédemment, alors qu'il répétait deux ou trois fois le "pas du tout" avec un intervalle de silence relativement court. Mais à la dernière répétition, il posa doucement ses mains directement sur le fessier d'Emilie.

"T'as le choix entre me filer une claque et sortir ou alors rester."

Lui murmura-t-il de même.

« Je doute que tu sois le genre de personne à forcer tes ‘victimes’… et une femme peut-elle être considérée comme une victime avec toi ? J’ai comme l’impression que ce ne serait plus un viol… »

Compliment direct et un peu imprudent. Mais Emilie avait l’habitude de dire tout ce qu’elle pensait.

Comme il se collait complètement à elle, elle remit ses mains vers sa nuque et recommença à doucement le caresser.

La chaleur corporelle… l’eau chaude… l’excitation… Emilie ne risquait plus de « prendre un coup de froid »…
Cependant, elle ne put retenir un frisson quand les mains de Mike descendirent le long de son dos.

* Hé ! Qu’est ce que tu fais ? D’habitude, c’est TOI qui contrôle ! Tu te laisse dominer là… *

Oui… mais c’était si agréable…

« Qui a dit que nous devions être sages ? A moins que tu ais peur de regretter… »

Provoc pure et dure…

Puis, quand les mains de Mike finirent sur ses fesses, elle fut, non pas choquée ou outrée, seulement étonnée. Elle ne s’y attendait pas.

« Je n’ai aucune envie de partir… »

Murmura t’elle avant de déposer, très rapidement, un baiser sur ses lèvres. A la fois doux et passionné.

* Et à ça, comment vas-tu réagir mon mignon ? *

Ce baiser n’avait pas été seulement guidé par l’envie de plaire, et d’aller plus loin… mais en grande partie parce qu’elle en avait vraiment envie. Ce qui était plutôt rare chez elle.

Aïe....légère surchauffe. Il allait finir par exploser si cela continuait. Il fallait qu'il trouve une solution pour dominer ses réflexes sexuels. Aprés tout, il tentait de se persuader que ce n'était qu'une gamine de colo' et qu'il était plus vieux qu'elle, beaucoup plus vieux....trop vieux sans doute. Cela aurait pu marcher si les arguments avaient été valables, ce qui n'était pas le cas. Il se rendit compte qu'il était plus ou moins coincé, mais il le savait lui-même : cela ne le dérangeait pas tant qu'il se contrôlait. Mais quand il ne se contrôlerait plus, que se passerait-il ? Question débile et sans intérêt.

*Allez mon vieux Mike, on se calme, on respire. D'accord ? Tu vas tout de même pas te laisser littéralement allumer par mademoiselle, faut' que tu te resaisisses un peu !*

Ouais....jolies pensées. Qu'il ne mettait absolument pas en application, et il se rendit compte qu'il ne contrôlait plus une partie de son corps lorsqu'il sentit plusieurs frissons dans son bas-ventre. Il répondit simplement en l'embrassant dans le cou puis sur la joue, juste à côté de ses lèvres, juste au bout en réalité. Le baiser était déposé de telle sorte qu'il était "effleuré" et "doux". Il ne s'agissait peut-être que de pure et simple provocation....peut-être. Mike commençait à se sentir franchement destabilisé, et il se rendit compte qu'il n'arrêtait plus d'embrasser le cou d'Emilie, en différents endroits, alors que ses mains remontaient pour venir caresser sa nuque et ses épaules.

*Hé, tu nous fais quoi là ? C'est quoi ce bordel ? Stop, arrêtes-toi !!*

* Ouaaah, non, pas le cou… *

C’était un endroit très sensible de la demoiselle…alors les baisers à cet endroit, elle n’y résistait pas. D’ailleurs, Mike put s’en rendre compte très rapidement, car Emilie qui était en train de caresser ses cheveux s’arrêta soudainement et pressa ses mains contre sa tête. Elle avait fermé les yeux et se mordait la lèvre.

* Ressaisis-toi bon sang ! *

Oui… mais pourquoi ? S’ils faisaient ça, c’est qu’ils en avaient tous les deux envie, non ? Rien ne les forçait. D’accord, ce n’était sans doute qu’un flirt, mais ce n’était pas interdit…

* Il pourrait être ton père… *
* N’importe quoi ! On a 6 ans de différence à tout casser… *

Elle fit glisser sa main le long du bras de Mike, remontant, redescendant… puis finalement, elle glissa sa main dans la sienne. Elle n’avait jamais fait ça auparavant. Elle ne supportait pas qu’on lui prenne la main, elle trouvait ça terriblement ridicule. Et là, elle fut surprise de voir à quel point elle trouvait ce contact… rassurant.

* Mais qu’est ce qui te prends ? *

« Pourquoi… on fait… ça ? »

Demanda t’elle d’une voix haletante, qui avait perdu toute son assurance.

Une chose était sûre. Elle n’avait aucunement ni l’envie, ni l’intention d’arrêter.

Et elle avait parfaitement raison. Ils se connaissaient depuis à peine une heure, et voilà qu'ils commençaient ce que beaucoup auraient appelé des "conneries". De toute façon, ils étaient partis, ils n'avaient aucune raison de s'arrêter.

Mike comprit bien vite qu'elle appréciait le long du cou. Il remplaça donc les baisers rapides par des baisers plus appliqués, qu'ils donnait avec les lèvres, voir la langue. Méthode subtile. Et pour parler familièrement, il était littéralement en train de lui "dévorer" le cou. En définitive, Mike ne savait plus tellement ce qu'il fallait faire ou non, il avait plus ou moins perdu son sens du discernement. Il pensait simplement à différentes choses, mais il n'avait plus contrôle de ses muscles ni de ses lèvres : tout agissait sans qu'il ne soit capable de le réprimer, et quelque part c'était loin d'être déplaisant comme sensation.

Il promenait tranquillement ses mains dans son dos lorsqu'il rencontra l'attache de la pièce haute de son maillot. Une idée un peu prématurée lui vint à l'esprit, mais aprés tout...pourquoi pas ? Il cessa ses baisers pour venir simplement effleurer ses lèvres, sans les embrasser, un air amusé sur le visage, pour voir comment elle allait réagir. Avant de recommencer ses murmures appréciés...

"Je me demande s'il y aurait possibilité d'être encore moins sage...."

En même temps, il détacha avec adresse l'attache. Heureusement qu'il avait fini par connaître les vêtements de fille avec le bazar qui régnait dans la colo'...et puis avec quelques fleurts débile qui dataient de quand il avait quinze ans. Mais ça, c'était autre chose. Ceci étant fait, il ne retira pas la pièce mais la laissa détachée en lui caressant le dos à l'endroit où l'attache avait auparavant caché la peau.

"Quoi que...je pense que oui..."

* Et merde… il est perspicace en plus… *

La Emilie que tout le monde connaissait, si sûre d’elle et maîtresse de ses sentiments avait complètement disparue… c’était une jeune femme totalement sur-excitée… personne n’aurait pu se vanter de l’avoir déjà vue dans cet état.

Alors qu’il effleurait ses lèvres, la jeune fille se laissa faire. Elle en avait très envie de ces lèvres. Plutôt gourmande la demoiselle…

Elle reprit (un peu) ses esprits quand il décrocha le haut de son maillot de bain.

« Ca n’a jamais été mon fort d’être sage… »

Elle recula un peu et laissa glisser le haut le long de ses épaules et il finit sur le carrelage de la douche.

« Ca change quoi pour toi maintenant ? »

Demanda t’elle, d’une voix un peu triste.

Certes, c’était elle qui l’avait cherché, mais elle avait peur de n’être vue que comme un objet…

Il embrassa doucement sa joue en lui murmurant d'une voix trés douce et qui semblait moins provocatrice qu'au départ.

"Qu'est ce que tu dirais si j'étais en tee-shirt ?"

Il savait bien qu'elle pensait ce qu'elle pensait, en fait il l'avait lu dans ses yeux au moment où elle avait prononcé les quelques mots sur le ton plus triste, du moins moins enthousiaste, que d'ordinaire. Il lui caressait tendrement le dos et elle put se rendre compte qu'il la serrait doucement dans ses bras.

"Tu ne trouves pas que la peau est plus agréable que le tissu ...? Je ne pense pas, la peau en général n'est pas plus agréable...elle est ferme, abimée, comme beaucoup de gens l'ont. Non ? Mais moi je ne parle pas de la peau de tout le monde, mais uniquement de la tienne. Et là, elle est bien plus agréable et douce que ton..."

Il baissa un moment les yeux vers le carrelage de la douche avant de relever le regard, en la fixant directement dans les yeux, un regard qui pouvait à la fois impressioner et hypnotiser, avant d'ajouter le mot "...maillot.". Cela fait, pendant que ses caresses descendaient tout le long de son corps, jusque sur les cuisses (ahah, cramée :p). Il vint doucement murmurer de nouveau dans son oreille...

"....va' falloir que tu m'excuses, je vais faire quelque chose de vraiment pas sage..."

Il ne s'agissait peut-être que d'un flirt débile de jeunesse, un truc qui allait se terminer rapidement, peut-être...mais pour le moment il se posait relativement peu de questions. Tout en continuant ses caresses, il recula légèrement le visage et vint l'embrasser à pleines lèvres.

(Avoues que t'as eu peur Very Happy

mdr).

(vi j’y ai cru lol)

Avec ces quelques mots… ces simples mots, il avait réussi à la rassurer. De plus, quand il lui parlait, il la regardait dans les yeux. Et sa voix… elle était beaucoup plus sérieuse, plus sincère.
Emilie se sentait… bizarre (ah bon ?^^).

* Hé oh ! Calme-toi ! Tu vas pas tomber amoureuse quant même ! Tu le connais à peine ! T’as pas le droit ! *

Puis, ses mains descendirent jusqu’à ses cuisses… et là, il lui fut impossible de réfléchir normalement. Elle ne parvint même pas à retenir un petit cri, à la fois de surprise et de plaisir.

Et quand il l’embrassa… c’était comme si le paradis venait de lui ouvrir ses portes. Ce n’était même plus un plaisir physique, c’était que ce soit lui, Mike, qui l’embrasse de cette façon.

Mais un baiser, c’était une preuve.
De sentiments.
D’amour.

Elle se recula vivement, comme frappée en plein visage.

« Non… non, s’il te plait… tout ça… ça me plait… beaucoup… mais ne m’embrasse pas… pas si ça ne signifie rien pour toi… pour moi, c’est trop important. »

Et alors qu’elle disait ça, elle se rendit compte qu’elle se sentirait énormément blessée s’il lui disait « d’accord, je ne t’embrasse plus ». Elle voulait qu’il la rassure. Encore. Mais ressentait-il ce qu’elle attendait ?

Il s'y attendait quelque part. Et il eut mieux valu qu'elle réagisse comme ça : cela leur aura ainsi permis de redescendre sur Terre. De toute manière, Mike ne croyait pas au coup de foudre, manquerait plus que ça ! Par contre il se sentait....bizarre. Il avait l'impression de flotter en l'air tant et si bien qu'il regarda à un moment donné ses pieds pour voir s'ils étaient bien fixés au sol. Il se surprit lui-même à réagir de la sorte. Il releva alors le regard, et la fixa lentement, pendant environ une vingtaine de secondes, qui lui semblèrent tellement longues.

"Ca ne signifie pas....rien....mais je crois qu'on ferait mieux de discuter un peu...j'ai pas envie de nous voir complètement perdus."

Voyant qu'elle ne semblait pas franchement heureuse aprés ce qu'il venait juste de se passer, et quelque part c'était compréhensible, il lui déposa un doux baiser sur les lèvres.

"Désolé...c'est la première fois qu'une fille me fait autant d'effet...d'habitude j'arrive à me contrôler...tu dois pas être comme les autres. Et c'est pas une question de physique."

Il se sentait un peu ridicule sur les bords à parler de la sorte. Et il se rendit compte que le fait de s' "éloigner" de quelques centimètres durant quelques secondes, le temps de parler, lui avait causé un terrible manque. Il se rendit aussi compte qu'il ne l'avait pas lachée : ses bras étaient toujours en train de caresser doucement son dos. Enfin il se rendit compte qu'il était en train de rester comme une statue. Il se rapprocha doucement d'elle pour lui redonner de la chaleur et pour combler son manque, mais ce n'était pas un manque de charnel, ce n'était pas un manque physique.

"Il y a autre chose, mais je ne sais pas quoi."

Lui murmura-t-il alors qu'il se blotissait de nouveau contre sa peau nue, sous l'eau tiède qui coulait toujours.

*Du calme, du calme, du CALLLMMMMEEEE, tu te calmes et tu réfléchis trente secondes, d'accord ? Elle a quoi...cinq ans....quatre à cinq ans de moins que toi. Un peu plus peut-être. Elle est trop jeune, abruti, dans quoi tu te lances ? Oui mais non....c'est pas ma faute, c'est pas mon cerveau qui me commande punaise ! C'est quoi ce bazar ?!?!*

Emilie ne parvenait pas à détacher son regard des yeux de Mike, les yeux embués… à cause de l’eau, bien sûr… (hum…)

« C’est parce qu’on est sous une douche… en petite tenue… et parce que j’ai une grande gueule… »

Dit-elle d’une voix fade, pleine de regrets.

Pourtant, se retrouver blottie dans ses bras, lui apporta un énorme réconfort.

« Oui, il y a autre chose. »

Elle réfléchit. Ce n’était pas son genre d’exposer sa vie… mais là…

« Je ne m’attache jamais aux gens d’habitude… mais là… c’est vrai, on a flirté… mais je n’ai pas envie que ça s’arrête là et qu’on reprenne chacun notre vie comme s’il ne s’était rien passé. J’ai envie de te connaître plus, de te connaître mieux que personne, de te connaître par cœur. J’ai envie que tu m’apprennes tout ce que tu connais sur les falaises, les marais… et qu’on y soit juste tous les deux… je veux pas que tu fasses avec quelqu’un d’autre ce qui s’est passé avec moi aujourd’hui.
Et j’ai jamais ressenti ça. Va pas croire que je suis jamais sortie avec des mecs… mais c’était sans importance pour moi. J’ai pas envie que tu sois comme les autres. »

Elle se recula, lui faisant face et lui demanda, les yeux suppliants et plein de larmes :

« Qu’est ce que tu penses toi ? Que je ne suis qu’une gamine ? J’ai même pas encore 17 ans… mais toi, tu en as combien ? 22, 23 grand maximum, non ? Ca ne fait pas tellement de différence que ça… »

* Donne-moi une chance, je t’en pris…*

Priait-elle mentalement.

"J'en ai que 21...je suis pas si vieux que ça...arrête avec tes conneries, t'es pas une gamine et t'y es pour rien..."

A noter que lorsqu'elle avait voulu reculer, étant donné qu'il l'enlaçait toujours, il avait fait légère pression pour ne pas qu'elle s'éloigne trop, c'est à dire pas à plus de quelques centimètres. Il s'écoula un petit silence, car il s'apprétait à dire quelque chose, il sembla se raviser par deux fois mais il finit par le dire en définitive.

"Tu sais, j'ai jamais eu trop d'expériences. J'ai du sortir avec quoi....trois, quatre filles dans ma vie ? Sur les quatres, tu crois qu'il y en a beaucoup que je me suis retrouvé à masser dans la douche ? Tssss, pas à quinze piges, non, ça allait au lit, mais c'est pas pareil, c'était du physique, point barre....et j'ai plus eu aucune relation depuis que j'ai seize ans. J'ai jamais compris pourquoi, mais en fait tu viens de me faire percuter. Je n'étais pas attiré par ces filles. Je ne l'ai jamais été...mais là tu vois..."

On pouvait sentir qu'il avait du mal à trouver ses mots. En fait il ne les trouvait pas du tout. Il ne put s'empêcher de la serrer tout doucement de nouveau pour lui murmurer la suite directement près de son oreille, pour ne pas la regarder, car il se demandait s'il avait la force morale de lui balancer ça en face.

"Mais là j'ai l'impression de voler, de planer. Y'en a qui prennent des drogues, de la cocke, ou des saloperies, et qui se sentent en extase. Moi j'en ai jamais ressenti le besoin, mais là tu me fais planer..."

*Non mais attends t'es en train de balancer des phrases qui n'ont presque aucun sens, faut vraiment que t'arrêtes ! T'as pas assez dormi, mon pauvre Mike, ou quoi ?*

Il recula un peu le visage, pour pouvoir la regarder droit dans les yeux. Il se demandait ce qu'il devait faire. Elle avait les larmes aux yeux....elle les avait ? Oui, sans doute. Il ne supportait déja pas de voir une fille pleurer dans la normale, alors si en plus il s'agissait de celle qui ne le laissait pas indifférent...il avança de nouveau son visage pour pouvoir lui parler sans avoir à la regarder dans les yeux, il n'en serait pas capable.

"....ne pleures pas...s'il te plait.......ça....ça te fait rien que j'aie cinq ans de plus que toi ?"

C’était bien la première fois qu’on lui parlait comme ça. Elle en était toute chose, et les larmes lui montèrent encore plus aux yeux, mais parce qu’elle était touchée cette fois.
Et puis… quand il l’avait empêché de reculer… comme si… comme si le fait qu’elle s’éloigne davantage lui aurait été douloureux. Et ça lui plaisait. Ca lui plaisait, elle, qui ne supportait pas les pots de colle…

« tu me fais planer »

A ces mots, la jeune fille enfouit son visage sur le torse de Mike et enroula ses bras autour de son cou.

* Pleure pas pleure pas… t’es ridicule… *

« Je pleure pas ! »

dit-elle alors que sa voix tremblotante disait tout le contraire.

« Non… non… cinq ans, c’est rien… pour quelqu’un d’autre, ça pourrait faire une bonne excuse… mais pour toi… ça serait quinze ans que ça changerait rien pour moi… »

* Pourquoi tu pleures ? Il vient d’admettre que tu lui plaisais… t’es débile ou quoi ? Ressaisis-toi ! Putain, toi qui chiale jamais, faut que tu joues les fontaines parce qu’un mec te plait… t’es vraiment pas nette… *

D'une main libre qu'il décolla de son dos quelques secondes, il coupa le robinet d'eau. La douche avait assez duré, du moins l'eau avait assez coulé. Il replaça bien vite son bras à sa place, comme si le cours de sa vie en avait dépendu. Il caressa doucement ses cheveux, comme pour rassurer quelqu'un qui a peur, ou qui se sent désemparé. Doucement, d'une main, comme on caresse de la soie.

"Chhht....viens, on va sortir de là et aller un peu ailleurs, on sera mieux à l'air libre..."

Peut-être mieux que dans la cabine en tout cas......Mike réalisa soudain qu'il n'avait pas une seconde regardé sa poitrine, ou même cherché à la regarder. Voilà qu'il commençait à s'étonner lui-même....il lui avait enlevé le maillot pour la chaleur et la douceur de la peau, rien de plus.

*Putain c'est pas logique ça....j'enlevais pourquoi d'habitude ? Pour voir ce qu'il y a dessous. Soit elle est pas normale, soit c'est moi qui suis pas normal....ou les deux peut-être...oh et puis la logique, on s'en tape complet...*

Il ouvrit doucement la cabine de douche en s'assurant d'un regard rapide qu'il n'y avait personne à l'extérieur. Il déposa ensuite un doux baiser sur son front, seule chose qu'il était capable d'atteindre vu la position dans laquelle ils étaient.

"On devrait se sécher rapidos et aller plus loin..."

Mike attrapa une serviette non loin de là, assez grande pour les envelopper. Même s'il se rendit compte qu'il n'y aurait aucune serviette assez grande pour les entourer tous les deux. Et il ne voulait absolument pas se décoller. Solution simple : il couvrit le dos d'Emilie de la serviette et frictionna doucement pour la sécher. Séchage qui relevait plus de la caresse que du séchage énergique...

Emilie se laissa faire, sans rien dire. Elle le suivait, lui obéissait. Elle ne voulait pas se séparer de lui, c’était tout ce qui comptait. Elle avait les yeux perdus dans le vide alors qu’elle se projetait dans l’avenir. Si jamais il devait se construire quelque chose entre eux… est ce qu’ils devraient se cacher ? Faire comme si de rien n’était devant les autres et se retrouver en secret ? Comment pourrait-elle y survivre ? Alors qu’elle ne supportait pas d’être séparée de lui, même dans une cabine de douche ?
Elle se laissa « sécher », puis lui posa la serviette sur les épaules.

« Je vais peut-être… remettre ça… si on sort… »

Dit-elle d’une voix totalement absente alors qu’elle se penchait pour récupérer le haut de son maillot de bain.
Elle le remit, comme un robot. De toute évidence, elle était complètement ailleurs. Elle finit même de se rhabiller, mais en tenant la main de Mike (pas très pratique je vous l’accorde).

Finalement, elle leva les yeux vers lui et demanda :

« Tu vas me laisser ? Tu pourrais tout oublier, là ? »

Le temps qu'elle se rhabille, Mike avait eu le temps de sécher, et de remettre rapidement les affaires propres qu'il avait laissées devant la douche. A savoir ils étaient maintenant tous les deux douchés, secs (saufs les cheveux bien entendus) et habillés. Mike n'avait pas envie de rester à l'intérieur, surtout qu'il devait faire nuit dehors à présent. Elle lui posa une question dont il jugea la réponse évidente, mais il se disait qu'elle avait peut-être, même sans doute, besoin de cette réponde, c'était une caractéristique féminine aprés tout. Mais sans qu'il ne sache trés bien pourquoi, il sentait que lui aussi en avait besoin...

"Oui je vais te laisser toute seule, retourner dans mon lit, dormir, et oublier tout ça....rha, non mais franchement, est ce que tu crois que j'en serais capable ?"

Lui dit-il avec un sourire presque triste qui laissait croire que non, il n'en était absolument pas capable. Au lieu d'attendre qu'elle vienne lui donner une autre réponse, il serra doucement sa main puis la ramena près de lui, dans ses bras pour être précis...

"Tu restes avec moi....je ne te laisserai plus partir de toute manière..."

Et puis sans prévenir, il déposa un rapide baiser sur ses lèvres en reculant légèrement le visage, puis un deuxième, avant de lui demander autre chose.

"Ca te dit d'aller sur le toît ? On serait tranquilles pour parler, et jeter un coup oeil aux étoiles."

Le ton avait reprit une allure douce, calme, et était dans son caractère un peu plus habituel, c'est à dire du style "aventureux" ou "prise de risques", bien qu'il n'y ait absolument aucun risque à aller sur le toît. Mais s'il emmenait Emilie avec lui, ce n'était pas un simple aller vers le toît....Il se rendit alors compte qu'il n'avait pas relaché la pression sur la main d'Emilie. Une pression qui n'était en aucun cas douloureuse, mais qui était insistante, comme s'il ne voulait absolument pas lacher cette main, comme s'il voulait la serrer, et ne plus la laisser s'en aller.

*Comment ils appellent ça déja ? Du romantisme ? Ouais sans doute...y'a rien de particulier là-haut mais j'ai envie de l'y emmener, juste elle. Je suis franchement pas normal....*

Comme d’habitude, il avait réussi à la rassurer. Elle se laissa aller avec plaisir dans ses bras, les yeux fermés. Elle aurait pu rester ainsi une éternité.

« Je n’ai aucune envie de partir… »

Dit-elle dans un souffle.

Quand il l’embrassa, par deux fois, elle se rendit compte qu’elle était heureuse. Vraiment. Uniquement grâce à lui.

* Mais qu’est ce qu’il a bien pu te faire ? Tu le connais à peine ! Oui… mais je veux le connaître. Je vais apprendre à le connaître. *

Puis, il proposa d’aller sur le toit. Les yeux d’Emilie se mirent à briller. La façon dont il avait dit sa phrase faisait de cette excursion à la fois qu’elle chose d’aventureux et de romantique.

* Tu as toujours eu horreur du romantique ! Tu trouvais ça cucul-la-praline ! *

Ben elle avait changé d’avis.

« D’accord. »

Dit-elle simplement en souriant.

* N’importe où pourvu que je sois avec toi. Et surtout, ne me lâches pas… *

Cette sensation de protection, par un simple contact, main dans la main… elle n’avait jamais connu ça. Mais elle ne voulait surtout pas que ça s’arrête.

Elle avait accepté. Il l'entraîna alors par la main hors de la salle de bains avant de se diriger vers l'escalier pour aller directement vers le toît. La nuit était probablement noire, et l'air doux. Peu importe...

(Désolé xD la suite est sur le toît).